Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

mercredi 5 novembre 2014

Qu'est-ce qu'un Bergeronnais ?


L'Action Catholique -3 nov. 1936

Le Bergeronnes trader  au port de Lévis, 1934. Témoignage de Laurent Bouchard: "Ce bateau est celui de mon père, Luma Bouchard. Il est présentement englouti au pied du quai des Escoumins.Ulysse Bouchard était le capitaine.  Le bateau était ancré dans la baie en attendant que la marée monte pour pouvoir se rendre à Sault au Mouton. Le vent a changé, l'ancre a lâché et le bateau a frappé le rocher et a coulé au quai des pilotes."
<





















Je n'invente rien en vous disant que c'est un gentilé. Que ce nom désigne les habitants ou ex-habitants de Bergeronnes. Je ne dis rien de bien intelligent non plus si je vous apprends qu'un ingénieur aime porter sa bague d'ingénieur et qu'un Bergeronnais aime dire qu'il est un Bergeronnais.



Il y a une certaine fierté là -dedans; d'autres l'ont dit avant moi. Dont un prêtre. >Gobeil O.M.I.(Oblats de Marie-Immaculée)principal de l’École Supérieure et directeur du pensionnat des garçons (1954) •

Les Bergeronnais constituent à eux seuls un petit peuple sur la Petite Côte-Nord. Ils ont une mentalité tout à fait spéciale et bien à eux. Ils ont de la personnalité. C’est là à mon sens une bien grosse qualité. (…) Malgré quelques petits défauts auxquels ont (sic) s’habitue vite parce qu’ils ne sont pas compliqués, les Bergeronnais ne sont pas déplaisants du tout ; ils sont au contraire des plus aimables avec la légitime fierté qu’ils ont de leur patelin et le soupçon d’intransigeance, à peine perceptible pour un étranger, qu’ils manifestent quelquefois à l’endroit des agglomérations voisines (…) Ils ont un peu la manie de se tailler une importance capitale et majeure dans toutes les organisations de la Côte, comme en vertu d’un droit d’aînesse ; ils y réussissent ordinairement pas trop mal , en raison de leur bon sens, de leur énergie, et de leur hardiesse, de leur instruction et de leur ténacité comme aussi de la finesse et de l’habileté d’un grand nombre. Tout serait très bien s’ils n’avaient pas le malheur de susciter de l’ombrage avec leurs réalisations set de donner à d’autres milieux plus ou moins éloignés, l’air de « vouloir de vouloir se faire aussi gros que des bœufs… »
Voilà qui est dit et bien dit. On peut y apporter des nuances. On peut dire par exemple que le joueur du quatrième trio des CH qui a fait 2 minutes de glace en 60 minutes de jeu, et cela sans compter les périodes de prolongation, n'a pas mérité sa bague de la Coupe Stanley au même titre que Guy Lafleur , mais bon, il peut la porter fièrement quand même. Ou la vendre sur Ebay !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire