Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

mercredi 30 décembre 2020

Norbert en 3D

Norbert vu par Robert 
 Sculpture réalisée en janvier 1977 (date sous le socle 6 janvier) . Inspiré par les travaux de Joseph  Fafard qui illustrait des personnages et des animaux de l'ouest canadien , je m'étais mis en tête de faire de même avec de l'argile et quelques instruments reçus en cadeau le 25 décembre 1976. Norbert Lapointe fut donc mon seul et unique modèle, le temps m'a happé ailleurs .




George fumant la pipe selon Jos Fafard.



Joseph Fafard  a sculpté dans le plâtre, l'argile et la céramique. Son art est fortement influencé par son environnement saskatchewanais et comprend vaches, chevaux et cochons, ses amis et les villageois n'échappent pas non plus à son regard de portraitiste.




Sculpture placée devant un jukebox pareil à celui 
qui trônait au Fortin vers 1975-80. 








jeudi 17 décembre 2020

CONTE DE NOËL: miracle bergeronnais .

Dessin: Joseph-Edmond Massicotte, illustrateur




















1937 - 2020

À Isabelle Larouche. 

Le gros propriétaire du magasin général était formel : les miracles de Noël sont des balivernes. Il n'y croyait pas et considérait toutes ces histoires comme des inventions. Et ceux qui les inventaient, à moins d'être des écrivains qui devaient gagner leur vie, devaient être considérés comme des fabulateurs. 



Il était assez difficile pour les hommes du village qui s'invitaient à jaser au magasin de démentir le marchand. Le gros homme aurait pu les expulser sur le champ. Homme sévère, il détestait être contredit et ses yeux ronds comme des billes lui donnaient un air rébarbatif. Comme disait toujours le bonhomme, son commerce n'était  pas un lieu public et il était possible pour tout un chacun d'aller se faire voir ailleurs . 

- Mais Louis, tu dis ça, pourtant l'été passé tu t'es acheté un  terrain sur la lune ! Me semble que pour un incrédule, tu changes de cap à toute heure !  de dire un peu faraud, le grand Barnabé.

-Toi Barnabé, mélange pas les affaires, la lune existe pis un jour les hommes vont y'aller . Peut-être pas les Canadiens ni les Français , mais les Américains , ils ont l'intelligence pour ça. Tandis que pour les miracles, on peut ben en parler, c'est jamais arrivé que dans le passé. Je lis les gazettes, moi. 

Personne ne pouvait dire le contraire, les miracles racontés par le curé étaient des exploits auxquels  il fallait croire sans les avoir vus. Et même s'il y avait des béquilles, des cannes et des corsets accrochés aux piliers de la basilique de Sainte-Anne de Beaupré, personne aux Bergeronnes ne pouvait pour autant affirmer qu'il avait été témoin d'un miracle. Personne.

Pourtant les signes appelant la miraculeuse protection du Ciel ne manquaient pas dans le village. Ici même au magasin, au-dessus du comptoir, un crucifix, ouvrage du forgeron local, pendait accroché à une poutre du magasin, c'était un talisman que les croyants accrochaient comme on installe un paratonnerre, en espérant le mieux pour les siens. 

-Pis toi, Charles, quand un ouvrier se coupe un doigt à ton moulin, il repousse-tu ? ricana le commerçant. 

De tels accidents arrivaient aussi dans les rangs où les batteuses à grain constituaient de véritables monstres issus du génie moderne. De rapides mais dangereux engins ! Après le passage du monstre sur un bras, à part de recommander le pauvre blessé à Dieu dans leurs prières, les villageois ne pouvaient pas faire grand-chose sinon espérer que le malheureux cultivateur n'aurait pas à se faire amputer . Ça fait que les miracles,  ça se résumait à rester en vie. 

-En tout cas, si je vois un miracle un jour, je dépense mille piastres d'une shotte ! Le scieur avait parlé, exagérément comme c'était son habitude. Deux années de salaire d'un coup, c'était vu par ses compagnons comme une idée folle. 

Le vieux cordonnier qui habitait juste en face du gros marchand avait une foi inébranlable et un droit d'aînesse qui lui donnait le privilège de contester sans se faire montrer la porte de la boutique.  

- Les amis, les amis,  si les miracles arrivaient à tous les jours, on n'en parlerait pas plus qu'on ne parle du lever du soleil ou de l'eau qui gèle dans la rivière à Beaulieu au mois de janvier. Non, les miracles existent et les témoins ne sont pas ceux qui en parlent le plus. Eux, ils l'ont vu le miracle et ils n'ont pas besoin d'en parler. Nous autres, à tous les jours depuis qu'on est haut de même, on a vu le soleil se mirer dans le fleuve devant le quai, on en parles-tu ? Non, mais les touristes qui descendent vers le Saguenay, ils parlent juste de ça ! 

À ce moment-là, un silence s'installa. La clochette de la porte annonçait l'arrivée d'un client. La porte qui s'ouvrait en un souffle balaya la conversation. C'était une fillette qui portait une petite boîte de carton qui semblait bien légère. 

- Monsieur Louis, est-ce que vous avez vu monsieur le barbier ? demanda-t-elle.

-Le barbier est à son échoppe, ma petite Isabelle.

-J'en arrive et il n'y est pas.  

-Et tu le cherches pour... On peut peut-être lui faire un message? 

- Je voulais juste qu'il me coupe les cheveux pour les envoyer  à Trois-Rivières dans cette boîte . Je pourrais avoir cinq dollars pour mes cheveux . Regardez l'annonce! lui expliqua la bavarde gamine en lui tendant une annonce découpée dans le Progrès du Saguenay.




-Mais tu ne dois pas faire ça. Garde tes beaux cheveux ma fille.  Qu'est ce que ta mère dirait ?

- C'est pas pour elle que je veux avoir de l'argent. C'est pour mon amie Marie, sa mémère est malade et il faut lui acheter des remèdes et la mère de Marie, elle  n'a pas d'argent. Son papa ne gagne pas beaucoup au chantier. 

Le marchand fit faire une révolution à la poignée de sa caisse enregistreuse qui tinta et il en tira un billet de dix dollars qu'il tendit à la fillette. "Garde tes cheveux, tu es une brave petite fille. Et surtout ne dis jamais d'où vient cet argent." Ses convives, a qui le silence s'imposait  aussi, n'eurent que le choix d'accueillir son regard noir.

***


Dessin: Joseph-Edmond Massicotte, illustrateur










Le soir de Noël en entrant à l'église pour la messe de minuit, Charles s'approcha de Louis et lui tendit de sa main gonflée par le labeur, une enveloppe.

-Tu liras ça discrètement. Puis viens tirer une touche dehors pendant le sermon.  

Ce qui fut dit, fut fait.

Sur le parvis de l'église, le gros marchand demanda à son ami Charles pourquoi il lui avait donné à lire   cette lettre qui était adressée au père de la  petite Marie. 


-C'est une copie. Comme tu vois je lui ai offert une job au moulin. 

- Pis en quoi ça me regarde ? 

-J'ai dit que si j'étais témoin d'un miracle, je sortirais mille dollars de mon portefeuille, c'est chose faite !

Louis tendit l'enveloppe à Charles.

-Non ! Tu peux garder cette lettre, c'est grâce à toi que nous savons maintenant que les miracles existent. 

Ne  voulant surtout pas faire chavirer le  sourire du scieur en cette nuit de Noël, Louis se garda bien de l'informer que le père de Marie était venu  au magasin dans la soirée choisir un cercueil pour la grand-mère. 

Puis Louis était retourné à la maison , le visage mouillé et le chapeau blanchi . Il  passa du coté du magasin , secoua son couvre-chef, s'assied sur une caisse de beurre vide et  adressa son regard noir noyé de larmes au crucifix de fer: " Tu pourrais faire ta part quand on fait un miracle..." 



 FIN


(modèle Propp var. B)


lundi 14 décembre 2020

Il mange du hockey: Yvan à Pierre (Rose Bouchard) à Edouard (Clémence Gauthier) à Louis Brisson (Hélène Lapointe)

Toutes les  photographies:  FB Yvan B.

Novembre – Bénévole : Yvan Brisson

Hockey Québec est fière d’honorer M. Yvan Brisson, président du conseil d’administration des Nord-Côtiers, à titre d’étoile (bénévole) du mois Le Trio Hockey. Voici le témoignage de l’organisation des Nord-Côtiers à son sujet ; témoignage recueilli par la LHEQ.

 

Aujourd’hui les Nord-Côtiers aimeraient souligner l’apport important de son président, monsieur Yvan Brisson.

 Yvan est à la tête du conseil d’administration depuis quelques mois et déjà, son apport est ressenti au sein des Nord-Côtiers.

 

Ingénieux et passionné du hockey, monsieur Brisson est à l’affut de toutes améliorations possibles du programme et de toutes modifications qui pourraient littéralement faire passer le programme à un autre niveau. Grâce, entre autres à lui cette saison, nous pouvons compter sur deux équipes supplémentaires au sein de la grande famille des Nord-Côtiers soit le M18-AA (Midget AA) ainsi que le M18 féminin (midget féminin). Notre structure de développement s’agrandit donc et surtout, se modernise grâce aux efforts inlassables d’Yvan Brisson. 

 

Des Tretiak 

Un site web revampé au goût de 2020, une page Facebook animée avec photos et vidéos complets permettent aux partisans, parents et joueurs de pouvoir suivre les moindres faits et gestes de l’organisation sur une base quotidienne. C’est une charge de travail énorme pour un bénévole de s’occuper des médias, mais Yvan le fait à merveille et il est proactif dans ce domaine. Plusieurs nouvelles personnes s’abonnent à nos comptes (+ de 1000 abonnés) car ils sont plus visibles et bien construits par notre Président. Visitez le site web des Nord-Côtiers en cliquant ici.

 

De plus, Yvan est derrière le rapatriement du hockey féminin vers la structure élite des Nord-Côtiers. Un des exemples clairs de ce rapprochement est l’organisation d’une journée de développement entièrement féminine dans la région. En effet, le 5 décembre prochain, à l’aréna de Port-Cartier, les Nord-Côtiers tiendront une activité spéciale pour toutes les joueuses de la Côte-Nord. Déjà, plus d’une quarantaine de filles seront présentes.

 

En plus de certains acteurs du hockey de développement régional importants, les jeunes joueuses pourront vivre une très belle journée avec des invités de marque et parfaire leurs aptitudes au hockey. Une très belle initiative, encore une fois, pensée, réfléchie et organisée par monsieur Brisson. 


Communication de base 

Également, cette année est très particulière en raison de la pandémie de la COVID-19. Les Nord-Côtiers ont fait parler d’eux pour les bonnes raisons en début de saison, grâce à une vidéo explicative sur les mesures sanitaires de notre programme. Cette vidéo a été publiée sur le site principal de Hockey Québec. Une idée de notre conseil d’administration dont Yvan est le Président.

 De plus, chacun de nos joueurs a reçu un autocollant à apposer sur son casque en signe d’arrêt-stop (Respect d’un mètre en tout temps) ; un repère visuel pour tous nos joueurs et joueuses, mais également pour nos adversaires.

 Pour faire du hockey de développement sur la Côte-Nord, nous avons besoin de bénévoles comme Yvan qui consacre énormément de temps pour faire progresser notre structure hockey et il est un acteur important à ce niveau.

 

Aux deux semaines, le conseil d’administration se réunit via la plateforme ZOOM pour essayer d’innover et trouver des solutions pour garder la motivation de tous nos joueurs en cette période de pandémie. Ce sont de longues heures bien investies pour le bien de nos jeunes et encore une fois, c’est notre Président qui demande ces rencontres. 

 

Aujourd’hui, les Nord-Côtiers sont passés à un autre niveau et c’est grâce à monsieur Brisson. Aujourd’hui, la LHEQ nous donne l’opportunité de souligner le travail d’un de nos membres et bien aujourd’hui, c’est toi qu’on remercie Yvan.

 

Tout ce temps investi, ces longues heures au téléphone à trouver des solutions, ces obstinations et autres querelles que nous avons vécues sont la preuve que tu as les NC tatoués sur le cœur.

 

Nous t’en remercions grandement !

 

Afin d'honorer les gens de hockey qui vont au-delà de leurs responsabilités et qui ont un impact important sur leur entourage, nous vous invitons à soumettre vos suggestions pour "L'Étoile du mois" à l’adresse suivante : communications@hockey.qc.ca.

 

Y.B à l'oeuvre

 

 

Source : Les Nord-Cotiers

Propos recueillis par :  Diane Ouellet

Responsable aux communications, LHEQ Volet masculin

communicationsLHEQ-M@hockey.qc.ca

samedi 7 novembre 2020

COLOMBIER : une église de colonie

 


Église de colonie type présentant un portique avancé.
(lequel fut ajouté après la construction ) 
L'église de Colombier n'a pas de rotonde à son chevet, ni ajout.
 

L'église de Sainte-Thérèse de Colombier a des caractéristiques propres au plan simple imposé par le ministère de la Colonisation . Il en était de même entre 1929 et 1939 dans toutes les nouvelles paroisses qui prenaient  place dans les villages qu'ouvraient les colonisateurs.  Les écoles construites à cette époque furent également planifiées selon une méthode unique. Si on se rapporte au école de rang, on remarque également que l'architecture y était simple, les municipalités scolaires étant plutôt pauvres, on préférait construire des lieux simples mais utiles à l'éducation .

Quelques remarques de Damase Potvin au sujet de la première messe du curé Gallant 



1950 Deux portique s'ajoutent au chevet.
1944
Ce qui me frappe quand je regarde cette église, au-delà de sa simplicité obligée, c'est la beauté des lignes et des changements apportées au cours des années. Alors que  dans mon village natal et dans bien d'autres paroisses au Québec , le bâtiment est devenu plus important à conserver que les prières qui habitent l'Église avec un grand E, dans Colombier les-belles-Anses, cette soumission au patrimoine me semble moins importante. Il suffit de regarder les rénovations extérieures au fil des ans  pour comprendre  que la véritable beauté de cette église réside dans des lignes simples , des matériaux humbles ... Rien d'extravagant.  Michel Tremblay dans une entrevue disait que la beauté doit être vue , là où on veut la voir . Il donne en exemple ces femmes rondes qui peuplent ses romans et qui enfin aujourd'hui peuvent monter sur les stages réservés autrefois à des mannequins si maigres que même l'expression n'avoir que  la peau sur les os semblait de trop ! Le temple de Sainte-Thérèse , un héritage de l'architecture de colonie, est devenu  au cours des ans , un héritage incontournable de cette noble période. 



Vers 1960 , des glissières sécurisent les
escaliers et une rampe, le portique avant aurait
 été ajouté après 1955 .



En 2014, on remarque que le s deux portiques
n'en font plus qu'un , la tôle protégeant le toit
a été changée. Le clocher est fermé. 



* Veuillez noter que les observations pourraient être bonifiées par les lecteurs. 



Architecture extérieure de l'église de colonie


Architecture intérieure de l'église 








Combien ça coutait à l'origine 





1944



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Tous les extraits proviennent d'un article de Lise Drolet intitulé : ÉGLISE DE COLONIE  paru  dans La colonisation : un patrimoine du XX e siècle.  

Drolet, L. (1990). Église de colonie. Continuité, (48), 67–71.






vendredi 6 novembre 2020

Colombier, une génération de bâtisseurs de pays



SOURCE: Du cométique à l'avion, Louis-Garnier, Eudiste, 1947.

Si c'était juste de moi, tous les villages de la Haute-Côte-Nord porteraient des noms évocateurs, poétiques et longs comme une épinette rêche. Rude de caractère comme les premiers habitants . 


Sainte-Thérèse du Colombier, c'est Colombier les-belles-Anses ! Pis le reste irait à l'avenant:  Forestville-les-Plages , Tadoussac-les-Bateaux ,Escoumins-la-belle-Baie, Longue-Rive-la-bien Nommée, Bergeronnes-les-Baleines... Pour Sacré-Coeur- sur- le-Fjord et Portneuf -sur-Mer, le bien est déjà fait ! 


Revenons à Colombier -les-belles-Anses. Ma mère m'a toujours parlé de Narcisse Tremblay avec beaucoup de bonheur, elle disait qu'entre deux coups de gueule , le bonhomme savait être un ratoureux de bon négociateur. Puis, elle me parlait aussi des Sirois, de Cyprien Eugène, frères de son père Zoyo (Rosario), lesquels s'étaient lancés, encouragés par le curé Gendron,  dans la grande colonisation de Colombier. Elle les trouvait bien braves "toutes ces gens" partis de paroisses toute faites pour recommencer à zéro. Faire de la terre  était un projet héroïque  en soi. 


Les Eudistes y voyaient une oeuvre 


 





AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON

Le ministre Henry   Auger , ministre de la Colonisation dans le cabinet Duplessis du 26 août 1936 au 8 novembre 1939, raconte  au député de Saguenay/Charlevoix,  Arthur Leclerc, cette anecdote qui ne laisse pas doute sur l'admiration qu'il porte aux citoyens de Colombier, ces colonisateurs dont l'honnêteté est au-dessus de tout.



Bon, on me dira que chaque place fournit son monde et que des bandits, il y a en a partout ! Je donnerai raison à  cet adage , mais pas sans spécifier que de voler est souvent réservé à ceux dont  la désespérante misère fait oublier le respect d'autrui.  Semble-t-il que le projet de Colombier fut sous les auspices de l'honnêteté.





S'IMPLIQUER POUR RÉUSSIR



Faut-il préciser ici que Narcisse Tremblay avant que d'être une salle municipale fut un maire impliqué  dans à peu près tous les organismes de la région,  il n'avait de cesse de talonner le député fédéral Lomer Brisson ou le député provincial,  Leclerc, pour obtenir le meilleur pour son petit village corseté par le sable et des arbres qui en cette région dure, font alliance pour  prendre le dessus sur les défricheurs.






                 Le père Gallant (BANQ) 







Affiche de la Laurentienne Forest Protective Association Ltd
1940


D'un feu de forêt à l'autre 

Des épisodes tragiques comme celui-ci , Colombier, village agro-forestier, en connaîtra un autre au tournant de l'été 1951. Le feu resta sur le pas de la porte tout l'été.  













 

VOIR D'AVANCE

Et pour terminer cet extrait qui force l'admiration, une vision pour l'avenir de la région où cet auteur, un Eudiste, émule de Mgr Labrie , fait le souhait que les forêts soit cultivées non seulement pour  alimenter les papetières ou les moulins mais aussi pour créer d'autres produits pour faire vivre  le pays . 




Notes et souvenirs d'un ancien missionnaire,1947.
Louis Garnier