Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

dimanche 23 octobre 2022

Une histoire pour l'Halloween : le pilote fantôme.

 













Rodolphe et Marie sont les deux meilleurs amis du monde  . En cette soirée d’Halloween, ils ont décidé d’affronter leur peur en se rendant en forêt .

  Près de l’aéroport local , il y a un sentier qui porte le nom d’un champignon. Le Morillon. Entre la piste d’avion et ce sentier, un petit boisé est suffisamment dégagé pour y allumer un feu de camp sans faire courir des dangers inutiles aux arbres et aux petits animaux.

 Une fois le feu allumé,  Marie se décide à raconter une histoire effrayante pour célébrer l’Halloween.


Je t’avertis, Rodolphe, c’est un histoire très épeurante. Es-tu bien assis sur ta bûche ?

-    Tu sauras, Marie, que je n’ai peur de rien.

-        - Pas même d’un rat ou d'une araignée ? demande Marie.

-             -Surtout pas de ces petites bestioles... se vante Rodolphe.

-         -Alors écoute mon histoire, on verra si tu es un brave ou un poltron .

 Marie commence donc son récit en prenant un voix toute douce.

«  Il y a longtemps une sorcière a décidé de venir vivre dans la forêt près du fleuve.    C’était un endroit idéal pour elle car il y avait un grande plaine naturelle toute ensablée où elle pouvait atterrir avec son balai magique. La sorcière profitait d’un sentier que des squatteurs avait tracé pour y laisser tomber des bonbons pour les enfants qui jouaient dans la forêt. Mais la sorcière était très méchante. Quand les enfants avaient mangé tous les bonbons , elle les attrapait avec un immense filet et les emprisonnait jusqu’au lendemain dans une cage. Et quand le soleil se levait, elle transformait les enfants en pissenlit. Les abeilles ensuite transformaient les enfants en miel doré. Et la sorcière dégustait le miel. »

 

-Voyons Marie , s’exclame avec force  Rodolphe,  qu’est-ce que c’est que cette histoire ?! Tout le monde sait que les sorcières n’existent pas. Et on ne peut pas transformer les enfants en pissenlits ! Ton histoire ne me fait pas peur du tout.

- Tu n’as pas peur des sorcières qui ont un long cou, une verrue poilue sur le nez , des dents longues et pourries et des yeux rouges comme le sang d’un steak haché pas cuit ? demande Marie à son ami Rodolphe.

- Je n’ai peur de rien répondit courageusement Rodolphe. D’ailleurs je connais la comptine : « Les sorcières, ça n’existe pas. Ce sont des histoires qu’il ne faut pas croire . »

-Je vais aller chercher un peu de bois, lance  Marie en se levant de la bûche qui lui sert de siège.

Pendant un instant , Rodolphe se retrouve seul en plein milieu de la forêt avec un feu qui commence à faiblir. Il entend des craquements et il voit des ombres qui dansent … « Ce n’est que le feu qui pétille et les arbres qui bougent au vent… » pense-t-il pour ne pas avoir peur.  

 Tout d’un coup , il sent sur ses épaules deux mains qui se fermaient avec force . Il se dégage et se met à crier en tournant autour du feu.

- Non! Non !  madame la sorcière ne me changez pas en pissenlit , je ne veux pas devenir du miel ! Pitié.

Son amie Marie enlève alors son chapeau de sorcière et se met à rire.  

-Je le savais, Rodolphe, que tu avais peur. Je t’ai joué un bon tour! se moque-t-elle gentiment.

- Je n’ai pas eu si peur. Juste un peu. Et je me doutais que c’était toi, j’ai exagéré ma peur pour te faire plaisir, mon amie Marie.

- Disons que je vais te croire. Mais au moins je sais que tu as peur comme tout le monde, explique Marie à son meilleur ami Rodolphe.

Rodolphe a soudain une idée …

 -Dis donc, Marie, connais-tu l’histoire véritable du pilote d’avion fantôme de Bergeronnes ?

-Vas-y, je t’écoute. Et comme toi, je connais la chanson : « Les fantôme ça n’existe pas , ce sont des histoires qu’il ne faut pas croire. »

Rodolphe commence son récit en prenant une voix mystérieuse.

« Il y a longtemps pendant la Deuxième Guerre, un pilote d’avion qui surveillait le fleuve St-Laurent, fut obligé d’atterrir à l’aéroport de Bergeronnes. L’avion malheureusement s’écrasa et prit feu. On ne retrouva pas le pilote. Les gens du village disaient qu’il étaient devenu un fantôme et qu’il hante depuis ce temps notre aéroport.  La nuit, il erre dans le sentier des squatteurs , il transforme les enfants en crapaud et les découpe en rondelles avec l’hélice toute rouillée de son avion. Ensuite, il fait bouillir les morceaux pour en faire de la soupe brune aux crapauds. »

 -C’est dégueulasse ! de dire Marie . Heureusement que je sais que les fantômes n’existent pas.

-Bon ,cette fois-ci je dois vraiment aller chercher du bois car le feu va s’éteindre, affirme Rodolphe.

Rodolphe quitte sa bûche qui lui sert de siège et se dirige vers la forêt.

Marie qui est maintenant toute seule se met à trembler.  Même si les fantômes n’existent pas … Même si se faire changer en crapaud est une histoire impossible, être seule dans le noir ça donne la frousse.

Tout à coup, surgit du noir un homme qui porte des lunettes de pilotes, un casque de pilote et qui de plus, tient en ses mains une hélice d’avion toute rouillée… Marie se lève et se met à reculer au fur et à mesure qu’avance l’étrange apparition…

Puis, elle se décide à affronter sa peur.

- Je sais que c’est toi, Rodolphe, je te pardonne de me faire peur puisque moi aussi tout à l’heure, j’ai voulu t’effrayer.

Mais le fantôme du pilote continue d’avancer sans se préoccuper des paroles de Marie.

Marie prend alors une bûche et l’élève au-dessus de sa tête, menaçant le fantôme.

-Recule ,Rodolphe, sinon, je te lance cette bûche de bois. J’ai eu peur et là je n’ai plus envie de jouer, dit-elle avec sérieux. 

Ayant compris le message, le pilote fantôme recule et disparait à travers les arbres.

À ce moment, Marie sent  un doigt qui frappe sur son épaule. Elle échappe la bûche par terre et se retourne. C’est Rodolphe .

-À qui parlais-tu, Marie ?

-Tu es là, Rodolphe, derrière moi,  mais je t’ai vu, de l’autre coté en face de moi, c’est impossible. Je crois que j’ai vu un vrai fantôme !

- Rappelle-toi la chanson : « Les fantôme ça n’existe pas, ce sont des histoires qu’il ne faut pas croire. » Et si le pilote fantôme existe, je suis sûr qu’on exagère à son sujet, il est sûrement gentil puisqu'avant de s’écraser avec son avion,  il était une bonne personne.

Rassurés, les deux meilleurs amis du monde, Rodolphe et Marie, partent alors  faire le tour du village pour récolter des bonbons en se jurant bien de ne plus avoir peur de rien ou de presque rien. Après tout, tout le monde a le droit d'avoir peur des araignées et des souris ! 

Et pendant ce temps-là , le fantôme du pilote vole au-dessus du village pour chasser les nuages avec le balai magique de son amie la sorcière. Le pilote sait que le soir de l’Halloween est toujours plus agréable pour les parents et les enfants quand il ne pleut pas.




lundi 17 octobre 2022

Joseph Thibault pilotait !

 

Le Petit Journal , 11 mai 1941




Ceci n'est pas un fake news

 

Le Petit Journal , 1er mars 1970 

Me voilà devant un doute. 20,000 personnes en quatre jours à TGB ? Admettons que chacune des 51  équipes participantes alignent 20 joueurs , il reste tout de même 19,000 spectateurs à trouver ? Toujours dubitatif, je diviserai donc 19000 par 4 jours d'activités , c'est donc 4750 personnes par jour qui entrent à l'aréna ! Supposons que chaque entrée est enregistrée selon la méthode des festivals de musique  modernes, il faut donc que l'aréna accueille 500 personnes à l'heure ! En  voilà bien du monde. 

Par ailleurs, il paraît que le village et le canton combinés ont compté 2000 habitants;   bien que ce chiffre soutenu par Donat Gendron dans une édition de l'Action Catholique n'ait aucune sorte de pendant officiel dans les divers  recensements consultés tant au fédéral qu'au provincial , il est d'usage de soutenir cette exagération ! Peut-être est-ce là un mensonge joyeux qu'aujourd'hui on mettrait sur le compte de la publicité  !  La HCN compte en 1970 14,000 citoyens .   

 Le Petit journal,  2 novembre 1969


Voilà que  tout s'explique,  l'aréna peut accueillir 2000 personnes ! À titre de comparaison la maison du Drakkar, le Centre Henry-Leonard de Baie-Comeau peut accueille 2700  spectateurs ... Le doute persiste !  



La Presse , 29 sept 1965



vendredi 14 octobre 2022

Le volley-ball avait des elles .

 





AUTREMENT DIT , JUIN 1981











En-haut, de gauche à droite... Thérèse Boulianne, Louise Simard, Cathy Bouchard, Patricia Desmeules, Blaise Larouche... avant... Chantal Michaud , Marie Hervieu et Nicole Bouchard. Édition 1980




La maison Jeanboise


 

Maison Jeanboise  près de la rivière Petite Romaine en 1944 
Photo: Louis Martin 




Texte paru dans la revue AUTREMENT DIT , juin 1981, journaliste: Pierre Rambaud