Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

jeudi 14 mai 2020

Un peu de poésie de mon pays natal




Québec, 1986 

Un  concours d'écriture  à l'occasion de l'Année Internationale de la Paix auquel je participe avec la vigueur rêche de mon environnement: les lièvres, les crans, les mousses et les sapins  chanteront la paix dans le Recueil collectif  VERS LA PAIX .

De 2020, le texte de présentation de ce collectif d'écriture me semble lourd à porter. 

"Tous ces poèmes ont donc une importance considérable.Ils forment le profil d'un avenir qui sera le lot de leurs auteurs(es) . Parce que cette génération bientôt, aura le pouvoir , et avec les autres jeunes du monde , la responsabilité de la planète. " 

Avons-nous changé le monde ? 
Un peu. Dans les années 80 la discrimination était chose courante: tapette, fefi, kawish, nèg', mongol, accotés... ce sont des mots qui résonnaient à nos oreilles . S'en formalisait-on ? Disons que certains consensus avaient la vie dure  : un couple devait être marié, l'homosexualité devait garder profil bas, les autochtones existaient dans leur réserve, les "races" n'étaient pas des vrais Québécois , les handicapés avaient leur classe spéciale et on ne pouvait imaginer qu'un  mot imprononçable comme désinstitutionnalisation, ferait partie de notre réalité... 


Le monde a-t-il changé ? 

Entre 1990 et 2020, j'ai pu constater que les jeunes élèves que je fréquentais quotidiennement se faisaient chaque année plus tolérants devant la différence. Aujourd'hui, afficher son homosexualité ne fait plus fuir les amis.es. Être en processus de  changement de sexe n'est plus considéré comme une "folie". Par contre, la résistance aux changements est associée à des gestes d'intimidation qui ont quitté l'arène publique pour se retrouver sur les médias sociaux,   Les lièvres de mon poème ne pouvaient prévoir ce nouveau type de colletage ! 


Tout de même,je crois que la liberté a fait quelques pas et que la paix en principe devrait suivre la même trail.  


Félix Leclerc dans la préface de ce recueil écrivait :

"L'espoir que nous mettons dans les jeunes est immense. Il est à vous le monde,la mer, la terre ,les astres, le cosmos, à vous ! Des vieillards vous diront; "Non , il est à nous." Dites leur: "oui,oui" en leur fermant les paupières."

À 60 ans, je suis prêt à léguer "mes bouttes à moi" pour que d'autres , des jeunes, les nomment à leur manière. Rien ne me fait plus de peine que  des dirigeants qui ne savent pas accueillir la génération montante. Le monde change et je me ferai, quant à moi, observateur avant que de fermer les yeux... 

De façon circonstancielle, je pense à cette phrase dans Chien Blanc de Romain Gary : "C'est tout de même triste lorsque les Juifs se mettent à rêver d'une Gestapo juive et les noirs d'un Klu-Klux-Klan noir... "  

Vers la paix, le chemin sera long.





































vendredi 8 mai 2020

Les déchirures

Le Soleil, 9 décembre 1983
Le Soleil, 29 décembre 1937



L'action Catholique, 24 juin 1949
1852 à 1912: Sainte-Zoé
1912 à nos jours: Notre-Dame de Bon-Désir


Le Soleil, 29 janvier 1949