Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

jeudi 6 novembre 2014

Bobby ORR : Pour l'amour du hockey ...et pour garder Albert en vie!

Je suis un nostalgique.  Je me surprend souvent à regarder des photos du passé et à rêvasser en  essayant de me souvenir des bons et mauvais coups de mon enfance.Je ne sais pas pourquoi mais quand j'ai vu le livre de Orr, j'ai eu envie de l'acheter. La photo du 10 mai 1970 n'y était pas pour rien. Je crois que la nostalgie a une fois de plus eu  raison de moi... 

Pour moi lire Albert Camus et lire Bobby Orr , c'est pareil. Je sais , je suis en train de me mettre à dos toute la sacro-sainte tribu internationale des littéraires et des philosophes! Mais que voulez vous , je suis comme ça , je vois dans tout ce que je lis du Camus.

Bobby Orr n'est pas un absurde. Il a poussé le cailloux , il a eu mal aux genoux, il s'est maintes fois mesuré à des épreuves pal mal plus importante que le hockey lui-même , mais il n'est pas absurde.

Bobby n'a pas été condamné par les dieux a effectué une tâche inutile et sans fin; Bobby est un héros du quotidien. Et là je cite Camus pour que personne ne me perde: 




La seule façon d'être utile ,c'est de bien faire son travail, sinon le reste ne sert à rien. (Camus, La peste)  


Et je crois que Orr a bien fait le sien, il l'a fait , direz-vous,  dans la gloire du hockey professionnel ! Et oui, comme,je fais le mien dans une classe au secondaire.Le public est moins nombreux mais l'éclairage tout aussi intense. Il n'y a pas je crois de mauvais endroit, ni de condition de vie spéciale,  il n'y a partout que des hommes qui veulent faire de leur mieux.  Encore Camus : 


Ce qui compte c'est d'être vrai et alors tout s'y inscrit , l'humanité et la simplicité. (Camus, Carnet 1 page 22)

Je lis Orr en pensant à Camus et il me semble que l'un éclaire l'autre. 


C'est loin de mes pensées adolescentes où je croyais que la littérature et le sport ne pouvaient être frères d'armes, comme le révèle cet extrait de mon journal de 1970 .


Les cahiers collés de mon frère sentait la colle Lepage brune et au bout d’un certain temps, les photos imprimées sur du mauvais papiers et un peu trop imbibés se mettaient à gondoler. Le beau Bobby Orr de ma grande sœur Rose  avait le nez suffisamment déformé pour être laid.

Je dois tout apprendre par cœur. Mais je suis intelligent. J’y vais par à–coup . Ce soir, c’est Jean Béliveau. Je saurai tout, j’ai une mémoire d’éléphant. 

C’est ce que ma mère,  Madeleine, prétend. Les éléphants, ont-ils toute la mémoire qu’on leur prête ? Je ne pose pas ce genre de questions à ma mère.

Reste l’encyclopédie Quillet, la verte, divisée en thématiques, j’y ai rien trouvé, mais quand même j’y accorde beaucoup de crédibilité puisque c’est  dans le volume sur la littérature que j’y ai rencontré Baudelaire. Mais, je n’en parle pas à mes amis boutonneux, ils préfèrent par-dessus tout Jean Béliveau , il est vivant, lui et il passe à la tv.  


Méa culpa ! Méa culpa! Lisez Bobby, ne serait-ce que pour rien n'y apprendre ! Prétentieux que vous êtes!

Bye, je vais voir Bobby avec les lunettes d'Albert.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire