Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

lundi 31 juillet 2017

Gérald Langelier (1944-2024) et Maurice Fillion

Archive de l Université de Sherbrooke (1967)
Quand j'ai débuté l'écriture de cet article, Maurice Fillion était toujours vivant. Mon but était alors de résumer le passage de Gérald Langelier au Camp d'entraînement des Nordiques de l'AMH. Puis j'ai changé le titre , je suis passé de Gérald Langelier  et les Nordiques  à  ...et Maurice Fillion. 

Les Archives Nationales sont un excellent filon pour retracer le passage de Langelier au Colisée de Québec en ce bouillant septembre de 1972.   Bouillant parce que deux événements retiennent l'attention:  on annonce  au terme des sanglants Jeux Olympiques de Munich que Montréal tiendra  les Jeux de 1976 et   la Série du Siècle entre le Canada et l'URSS est suivie religieusement par tous les amateurs de notre sport national. Rappelez-vous les Soviétiques étaient venus pour apprendre...

Article du journaliste Guy Benjamin , Le Soleil, 26 septembre 1972























L'appel du hockey professionnel 

C'est donc le 20 septembre 1972 que le joueur des Citadins de Hauterive se présente au camp  d'entraînement des Nordiques. Il s'agit de son deuxième camp pro puisqu'en 1970, Langelier s'était pointé au Centre Civique d' Ottawa pour participer à un  entraînement  des Blues de St-Louis, équipe  alors dirigée par Scotty Bowman.  À Québec,  Maurice Fillion a déjà sous la main 12 joueurs professionnels et il espère recruter 10 autres joueurs pour compléter l'alignement des Nordiques.

44 joueurs se présentent donc au camp et pas un athlète n'espère être des 34 joueurs qui ne seront pas retenus. Le camp est donc très ardu. Deux  fois par jour, les aspirants à un poste dans l'Association Mondiale de Hockey (AMH) se présentent sur la glace du Colisée et tentent d'intéresser le dépisteur en chef,  Maurice Fillion.

 Les entraînements ont lieu le matin de 9 h à 11 h et en après-midi de 15 à 17 h. ,et ce , 7 jours sur 7 ! Il n'est pas question de se présenter sans intensité. D'ailleurs le médecin de l'équipe , le Dr Paul Desruisseaux, déclare dès le début du camp être étonné par le niveau de forme physique de tous les hockeyeurs présents à l'amphithéâtre de Québec.

Le "premier test des Nordiques " selon l'expression du journaliste Guy Benjamin du journal  Le Soleil, sera aussi un premier test pour Gérald Langelier . Jusqu'ici, le Bergeronnais a bien fait, 17 joueurs ont quitté le noyau . Il reste 23 joueurs. Le moment de vérité approche. 


 Le 26 septembre 1972, l'équipe de Québec reçoivent  les Whalers de la Nouvelle-Angleterre. Gérald Langelier jouera  au centre flanqué de Paul Larose à droite et de Marc Shewchuck  à gauche. Le match se solde par une victoire des recrues des Nordiques sur les Whalers.

 Pointage final: 4 à 1. Un certain Richard Brodeur s'illustre comme gardien de but! Mike Low, Guy Dufour , Réjean Giroux et Paul Larose font trembler les mailles du  filet adverse.

Le lendemain, coup de théâtre. Langelier se présente dans le bureau de Maurice Fillion  où  au terme d'une brève discussion, il annonce son départ.

Le Soleil, 28-09-72







Non seulement Gérald joue-t-il au hockey mais il dispense son savoir en  portant le  chapeau d'instructeur-gérant des Noir et Or de Bergeronnes dans la ligue Junior B Côte-Nord,  Il sera à barre de cette équipe pour les campagnes de  1970-71,71-72 et 74-75.

Beaucoup de joueurs de la région se sont illustrés par la suite au niveau universitaire: Pierre Hervieux, Léo Simard, Bernard Chamberland...     



UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE: retour en 1967... Le no. 17

Archive de l'Université de Sherbrooke (1967)

 

Gérald Langelier n'est pas un inconnu dans le monde du hockey, 4 ans auparavant (1967-68), alors qu'il s'alignait pour le Vert et Or  de Sherbooke dans la ligue universitaire , il avait alors été reconnu comme étant le joueur le plus utile à son équipe, il était membre de la première équipe d'étoiles et termina  premier compteur de la Conférence Ottawa-St-Laurent.

Un certain Jean Perron (le ptit blond derrière Gérald) le suivait de près dans les statistiques, et le pilote de cette belle gang  n'était nul autre que Charles Thiffault ...  Bien entouré, le capitaine Langelier !

Cette ligue comprend à ce moment-là   le Loyola collège, l'Université de Sherbrooke, le Sir Georges William University, le Bishop's University, le Carleton University, le Royale Military College, le  Collège Militaire Royale, l'Université d'Ottawa  et le Mac Donald College.

Au terme de la saison, Sherbrooke termine en second derrière Loyola, et les   joueurs de l'université estrienne s'inclineront en semi-finale durant les séries. Et ce en dépit du fait qu'un fameux compteur porte le chandail du Vert et Or !


Sherbrooke Daily Record, 3 avril  1968




                        14 02 68 -Sherbrooke, Daily Record














Parler comme un  capitaine

Match entre le Castor junior A et le Vert et Or ! La ligue  universitaires rencontre une équipe Junior majeur . -En 1969, la LHJMQ était formée d’un total de 11 équipes, et portait le nom de ligue Jr A  Québec.- Un tel match attirait 3000 personnes. Celui -ci s'est soldé par la victoire (4 à 1) de l'Université de Sherbrooke.    


La Tribune-29 janvier 1970


"C'est une partie que nous attendons depuis longtemps et nous profiterons de l'occasion pour prouver à la gent sportive que la meilleure équipe de hockey à Sherbrooke est le Vert et Or. (...) Mes coéquipiers et moi ne manqueront pas une occasion pareille afin de démontrer tout notre savoir faire .Plusieurs croient qu'un certain joueur pourrait nous intimider, mais vous verrez nous ne sommes pas des timides. En somme, nous n'avons pas peur  de faire preuve de rudesse si le besoin s'en fait sentir. (...) Plus les Castors nous donneront d'opposition , plus la partie nous aura profiter."  





Le combattant


Gérald quitte le poste d'entraîneur
du Chevalier de  Forestville pour Baie-Comeau



La Tribune, 1 er mars 1973







vendredi 28 juillet 2017

Joseph Bouchard (Alice) et la Danse de St-Guy

EXTRAIT: " Grâce à Ovonol, ma petite fille de 12 ans est maintenant en bonne santé , elle a été débarrassée de la Danse de Saint-Guy ,elle a pu suivre le catéchisme régulièrement et faire sa première communion solennelle."

Madame Joseph Bouchard,Grandes-Bergeronnes (Saguenay)


Publicité parue dans La Presse, 26 nov. 1931 ,page 4


Information sur la famille

Madame Bouchard , (Alice Bouchard) , est la fille de Joseph Bouchard et Eugénie Tremblay , son conjoint est Joseph Bouchard, fils de Barnabé Bouchard et Caroline Gauthier. Joseph Bouchard  est le père de Gilles Bouchard , le grand-père de Guylaine.




CORÉ est le véritable nom de cette maladie



Anciennement appelée chorée ou Danse de Saint Guy, nommé d’après la manière de la mort du martyr, bouilli dans un chaudron d’huile. En fait, la chorée est une pathologie neurologique et comprend différents types de maladies, dont certaines héréditaire acheté et d’autres, caractérisés par ces mouvements, le plus célèbre Huntington et la chorée de Sydenham.

lundi 24 juillet 2017

Ce que chacun met en terre

Luc Brisson, Robert Larouche, Alfred Anctil  et Nicole Roy

Madeleine


Ma mère disait de vous, mon beau-père

Tranquille comme Anctil


Mes soeurs


Professeur Anctil

À vie, cette odeur de craie de leur jeunesse


Un souvenir

Un jour, on déménage

Alfred nous aide

Il mange à la table de Madeleine

Il complimente

Il raconte un ragoût de sa mère

Ils parlent d’antan

De descendance

De la fierté qui vient avec


Il n’oublie pas son chapeau

Et repart


Passe le  temps et tout ce qui vient avec


Mes enfants

Papi Alfred

Bergeronnes

Le camp

Le champ

Marguerites

Et tempête des poteaux


Chantal

Petits plats

Grandes gourmandises

Inquiétudes

Rires

Amour


Après l’emballage

Reste

Cette chose

Pleine d’images

Un cuir plein de rêves

Un cuir usé comme l’homme

Votre chapeau de cow-boy

Sans ce père  en dessous

jeudi 13 juillet 2017

La lente malle et le maître René Tremblay en 1940







QUI EST RENÉ TREMBLAY ?

Né en 1919 sur la rue Cuvillier à Montréal, M. Tremblay est devenu orphelin à 14 ans. Ses grands-parents de Charlevoix ainsi qu'un oncle de Chicoutimi ont accueilli la famille de trois enfants. À Saint-Urbain où il demeure, le jeune Tremblay fréquente des classes mixtes, en raison du nombre peu élevé d'élèves. Après avoir fréquenté l'École normale Laval de Québec, il termine ses études en 1938 après avoir décroché un diplôme supérieur.

En septembre de cette année-là, il devient enseignant aux Grandes-Bergeronnes dans une école pas plus grande qu'une maisonnette pour oeuvrer auprès de 26 jeunes garçons de 4e, 5e, 6e et 7e année.

École du maître selon les plans du
 Département de l'Instruction publique  


« C'était très difficile d'enseigner dans une classe de quatre niveaux. Il fallait faire une préparation pour chacun des degrés », se remémore M. Tremblay. À l'époque, son salaire est de 750 $ par année tandis que la commission scolaire reçoit un subside de 950 $ pour obtenir les services d'un professeur masculin. L'été, il n'était pas question de prendre des vacances puisqu'il étudiait l'agronomie. 

Chose qu'il ne confie pas au journaliste du Progrès Dimanche, Tremblay était reconnu pour sa violence envers les élèves. Geste qu'il justifiait en se reférant à la Loi de l'instruction publique qui permettait le recours "in loco parentis" des institutions scolaires.


Il n'hésitait pas à battre les plus faibles et s'abstenait de toucher aux plus forts. Nazaire Gagnon a témoigné plus d'une fois s'être interposé pour défendre des élèves . Mon père, Ovila, peu enclin à se plaindre, était  de ceux qui eurent à endurer les coups du maître d'école. Jusqu'au jour où Jean-Charles, son père, accroche René Tremblay par le cou au garage Ford de Laurent Brisson et le soulève de terre, façon expéditive de lui expliquer qu'on trouve toujours plus fort que soi et que le dialogue aurait meilleur effet sur les enfants !  

**  In loco parentis (latin « à la place d'un parent ») est un principe de droit utilisé spécialement dans les pays de common law Il se réfère à la responsabilité légale d'une personne ou d'une organisation à prendre certaines des fonctions et responsabilités d'un parent.


En 1941, M. Tremblay décide de postuler à Chicoutimi . Il part accompagné de Suzanne Gauthier rencontrée au village de Bergeronnes  Il est décédé en 2012 à l'âge de 94 ans.

Il a fait sa carrière dans le domaine de l'éducation comme professeur, assistant-directeur, directeur des études et à la retraite, il est devenu professeur à l'Université du Québec à Chicoutmi et a travaillé de très nombreuses années comme trésorier à la fondation de l'UQAC.

SOURCE: Denis Villeneuve , Pionnier de l'éducation, Le Quotidien, Chicoutimi, 6 février 2011.


Photo Le Quotidien, Sylvain Dufour

Lettre à l'inspecteur des postes fédérales publié dans le Progrès du Saguenay , le 3 janvier 1941.






mardi 11 juillet 2017

Le naufrage du BF




























Il y a 65 ans, une histoire désolante allait secouer tout le village de Bergeronnes. La fille de Ludger Bouchard et Eva Desbiens, Marcelline, allait apprendre que son conjoint François Langelier, le père de ses trois enfants, était disparu en mer. C'était au printemps de 1952 , cet événement transforma à jamais la vie de Marcelline et de sa progéniture: Gérald, Paulo et Francine. Une histoire que les familles éprouvées ne pourront jamais oublier. Un devoir de mémoire à assumer collectivement, parce que les hommes disparus en mer étaient aussi  aussi des  pères, des frères, des cousins, des conjoints, des amis...  Imaginez, François Langelier qui part pour gagner sa vie et qui ne reviendra jamais. L'expression "perdu corps et biens " prend ici toute sa résonance. 

Lors d'une conférence rapportée par le journal L'avantage la fille du chef mécanicien du bord, Francine,  a rappelé à quel point sa mère, ne faisant pas confiance au bateau, avait demandé à son mari d’exiger un salaire plus élevé. Elle a évoqué aussi ses souvenirs douloureux de l’annonce du naufrage à la radio. 


François Langelier , originaire de Saint-Pascal,
 un mécanicien de la marine.
(Photo Famille Bouchard)

Marcelline Bouchard , 
"Ma mère drivait comme un comme un homme " - Francine Langelier
photo: Site Paul Langelier





 Cette tragédie maritime a été l'objet de nombreux textes, d'un documentaire et d'un hommage posthume rendu aux disparus.




Le seul monument érigé pour commémorer
ce naufrage est à Pointe-au-Père.

























L'histoire de ce navire 


Lancé en 1915 et mis en service quelques mois plus tard sous le nom de Coal Barge No. 6, ce navire est principalement affecté aux travaux de dragages sur le Saint-Laurent jusqu’à la fin des années 1930. Le bâtiment  mesure 172 pieds de long, il jauge 350 tonneaux et pouvait naviguer à 11 nœuds.

Vendu avant le début de la Deuxième Guerre mondiale, le navire est réquisitionné et renommé B.D. no. 3 par les autorités canadiennes pendant le conflit. Il devient ensuite un navire d’appoint lors de convois de navires marchands. Une fois la guerre terminée, le bateau est réparé, rebaptisé Roseleaf et affecté au transport de régimes de bananes dans le golfe du Mexique. Il demeure inactif entre les années 1947 et 1951.


La Presse , 29 mai 1952, page 45

À la suite de la perte de leur goélette "Gaspésienne", les frères Bernier, Charles-Noël, Georges-Enoch et Réal, font l’acquisition du Roseleaf à l’automne 1951. Après plusieurs modifications, le navire de 172 pieds de long est rebaptisé B.F. (Bernier et frères). Maintenant muni de moteurs diesels, ce navire peut transporter 500 cordes de bois.
 Dans la nuit du 13 au 14 mai 1952, il disparaît un peu à l’ouest du village de Baie-des-Sables alors qu’il se rend à Trois-Rivières avec un chargement de bois de pulpe. Les trois frères Bernier, François Langelier et six autres personnes perdent la vie dans ce mystérieux naufrage.
L'épave retrouvée

Le Bernier et Frères. BF- Source : Collection de Donald Tremblay

L’épave du B.F. a été localisée par le Service hydrographique du Canada en 2006. Le spécialiste du monde maritime, Donald Tremblay, l’hydrographe de Pêches et Océans, Richard Sanfaçon, et l’historien Louis Blanchette ont collaboré à l’identification de l’épave.

(source :Louis Blanchette)


Des questions en suspens


Pour en savoir plus : Disparus en mer,
 Louis Blanchette, 2014.

Selon l'auteur et historien Louis Blanchette, il y a dans ce naufrage des faits qui sont inquiétants: " Lorsque les frères Bernier en font l'acquisition, le navire a déjà 36 ans et repose dans un cimetière maritime. « Peut-être, commente Louis Blanchette, que les rénovations n'ont pas été adéquates. Ça prendrait une enquête approfondie que je n'ai pu faire parce qu'il manque beaucoup d'information sur cet aspect technique, mais c'est un navire âgé qui n'avait pas été construit pour                transporter des charges aussi fortes. "



 Ce volume est disponible à votre bibliothèque municipale.

Titre Disparus en mer : le silence entourant le naufrage du B.F., le navire des frères, Bernier dans le Saint-Laurent Auteur Blanchette, Louis, 1948- Cote 910.916344 B641d ÉditionDate de pub.2014










Une reconstitution de ce naufrage 


Une production Vic Pelletier raconte le naufrage très mystérieux de ce caboteur. Un extrait de ce documentaire est disponible sur You Tube .Extrait vidéo


Un poème

Une réplique du BF présentée à Baie-des-Sables



Pour Francine .


Un œil à la mer 

Demain, sur le coup de midi, à l'heure où la plage est chaude
Je marcherai  sur le sable avec l'oeil sur le fleuve.
Car je sais que vous êtes là 
Perdus corps et bien, hommes et navires.

Je marcherai les yeux fixés sur vos visages oubliés
Sans rien sentir du soleil qui divague,
Sans entendre l’eau en dents de sciotte,
Solitaire, sans nom, les os voûtés, les yeux fermés,
Je serai votre corps jamais retrouvé.

Je marcherai à nouveau  
Sans voir le fleuve ni les bâtiments au loin, descendant 
Et quand aura refroidi la plage, le soleil se couchant
Je jetterai un œil sur l’eau devenue noire  
Comme on dépose une fleur sur une tombe. 


Robert, 14 mai  2017

Une bd sur ce naufrage  
 par Yves Martel et Dante Ginevra


Le 13 mai 1952, le bateau des frères Bernier, issus d’une lignée de marins gaspésiens réputés, quitte Sainte-Anne-des-Monts et met le cap sur Trois-Rivières. Récemment restauré, le B.F. transporte des tonnes de bois de pulpe. Bien que quelques vagues agitent le Saint-Laurent, la traversée s’annonce plutôt tranquille. Pourtant, le navire n’arrivera jamais à destination, plongeant les familles des dix hommes qui étaient à bord dans une insoutenable attente, puis dans un terrible désespoir…

La malédiction des Bernier est une bande dessinée de mémoire, touchante et prenante, présentant une famille des Méchins qui, de génération en génération, a tout donné au fleuve, jusqu’à tout y perdre.


dimanche 9 juillet 2017

Explosion chez madame Hélène (Lapointe) Brisson et madame (Maria) Léon Jean


 Il s'agit d'un fait divers que j'ai recueilli dans le PROGRÈS DU SAGUENAY , du 29 janvier 1925.

Lors de l'incident madame Hélène Lapointe a 49 ans. Sa fille Maria Brisson (madame Léon Jean depuis 1916) ,  est enceinte à ce moment de Jean-Baptiste (né en juin 1925). Le bébé dont on parle dans cette histoire serait Cécile Jean. 







Grandes Bergeronnes
 Progrès du Saguenay
Date : 29 janvier 1925

Un accident qui aurait pu avoir des suites funestes s’est produit aujourd'hui chez Mme Louis Brisson des Bergeronnes.


Ce matin Mme Brisson chauffa son poêle pour le dé­jeuner sans apercevoir rien d’anormal. S’était retirée dans ses appartements. Mme Léon Jean, sa fille, qui vint à son tour au poêle; pendant que le lait du bébé chauffait elle s’agenouilla sur une chaise pour sa prière du matin.


Mais au même instant elle entcndit un bruit affreux et un choc terrible. Elle ne vit rien cependant car la cuisine était déjà envahie par une obscurité profonde produite par la fumée. Voici: Le réservoir à eau chaude qui est dans le poêle avait fait explosion et le poêle volait en morceaux. Mme Jean inconsciente ne
put que crier "Au secours! ”


-. Attirée par le bruit et le cri de sa fille, Mme Brisson ouvrit la porte et vit le feu. Aussitôt aidée d’un homme, elle se mit à jeter de l’eau sur le feu dans l’obscurité; alors le grand réservoir à eau chaude brisé lui aussi laissa couler son contenu d'environ 30 gallons d’eau, ce qui empêcha totalement l'incendie.
La porte du poêle fut projetée dans une armoire où elle cassa la vaisselle. 


Un rond du poêle a brisé le plafond et y a laissé son empreinte. Les chaises mises en pièces, même celle où était Mme Jean a un éclat de parti, plusieurs vitres cassées et beaucoup d’autres dégâts. Les pertes s’élèvent à environ $200.00.


Mme Jean en a été quitte pour quelques contusions, sans trop de gravité, à l’épaule et à la hanche. Cependant Mme Brisson ne peut que remercier Dieu qui l'a préservée, elle et sa famille ,d’une manière si providentielle. Comme c’était l’heure du déjeuner. si tout le monde eut été à table nous n’aurions peut-être pas à enregistrer que des pertes matérielles, il y eût eu sans doute de plus grands
malheurs.  On croit que le tuyau du réservoir était gelé et cause du dé­gât.


samedi 1 juillet 2017

Fête au Village à Grandes Bergeronnes en 1954

Coll. A.Tremblay
Cécile Simard, Georgette Hervieux, Cécile Gagnon, Lucille Maltais, Lucie Brisson, Alexina Savard, Mairie-Paule Marquis, LucilleTremblay , Donat Gendron, prêtre., Jeanne D'Arc Chassé, Yvonnette Gagnon, Réjanne Tremblay , Line Ratté, Thérèse Gagnon, Réjeanne Tremblay, Margot Maltais, Mariette Brisson, Francoise Savard, Huguette Tremblay, Anne-Marie Gagnon, Marie-Paule Savard, Hélène Brisson
 

C’est de Grandes Bergeronnes, un village du comté de Saguenay, que nous parviendra Fête au Village, lundi le 30 août, à 8 h. 30 du soir, sur les ondes du réseau Français. Les auditeurs de Radio-Canada seront alors les invités de M. et Mme Thadée Gagnon, un contracteur de Grandes Bergeronnes.

On entendra, pour débuter, des souvenirs de jeunesse qu'évoqueront pour nous les hôtes charmants de cette soirée de famille. Comme d’habitude, jeunes et vieux seront de la partie.


Un choeur féminin de Grandes Bergeronnes, connu sous le nom joli de Bergeronnettes, interprétera des chansons villageoises puisées au répertoire du folklore canadien. 


Jos Larouche, le violoneux le plus connu de la région de Grandes Bergeronnes, exécutera des airs anciens. Ses propos, agrémentés d’une description pittoresque des danses qu'on dansait jadis au pays du Québec, nous promettent une soirée typique de Fête au Village.


Parmi les notables qui participeront à cette émission, mentionnons M. le curé et MM. les maires de Grandes Bergeronnes et des Escoumains, un village voisin.
Une réalisation Roland Lelièvre


Source: La semaine à Radio-Canada, août 1954.







                       Suite à ma demande à Radio-Canada   , je reçois cette réponse décevante  le   12 janvier , 2023