Horrible septembre 1969. Depuis 3 ans , la province au grand complet vit la régionalisation scolaire , dont l'objectif est d'améliorer les services aux élèves. En regroupant les usagers dans des centres ,on espère pouvoir fournir des services de pastorales, d'orientation , de loisirs, de psychologie et de suivi médical plus appropriés De plus, la naissance des polyvalentes est accompagnée d'une nouvelle approche pédagogique : les programmes cadres. Ce qui signifie que les contenus seront plus spécialisés et que les évaluations seront uniformisées.
Le Québec prend un détour accéléré. Virage qui n'est pas sans provoquer des soubresauts : les enseignants exigent des contrats individualisés liés à leur spécialisation, les chauffeurs d'autobus dont les parcours seront allongés demandent de meilleures conditions, les parents dans la zone 1 (BEST) protestent et exigent que les élèves restent chacun dans leur municipalité !
Attitude fermée qui va à l'encontre même des changements dont on escompte des bénéfices pédagogiques... Les Escouminois et les Sacrécoeurois ne voient pas pourquoi leurs enfants seraient regroupés dans un village où la population est moindre que la leur. La Régionale Côte-Nord se retrouve avec un gros problème sur les bras. Les compromis proposés sont invivables : l'organisation scolaire ne peut couper en trois les effectifs enseignants en les distribuant à l'est à l'ouest et au centre .Quel capharnaüm ! Ultimement, tout ce désordre retardera la construction de la polyvalente régionale et aura un impact négatif sur le cheminement scolaire des élèves du secteur.
Le Soleil 18 sept. 1969 |
Le Soleil 11 11 69 |
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