Instant de vie chez les Bouchard

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Claude Mattheau, 2014

mercredi 14 octobre 2020

Rues et lieux-dits aux Bergeronnes avant 1970 -

 

André Gagnon et son épouse  en 1946.  Probablement, l'une des premières  habitations du lieu-dit qu'est la Côte-à-Bouleaux.
Photo:Marius Barbeau


Avant que n' apparaissent  les affiches vertes et rectangulaires identifiant les rues et lieux du village y était associés des noms à saveur "toponymique ou anthroponymique" *, des lieux-dits.

Pendant longtemps, les maisons du village ne présentent pas de numéro civique sur leur façade. Les boîtes postales servent d'adresses et le fait d'écrire: C.P. 100Grandes-Bergeronnes, Comté de Saguenay suffit à faire voyager le courrier sans trop de problème. 

Pour les rues, une autre méthode est utilisée. On s'inspire des lieux ou des résidents de la rue pour la nommer . Il n'était jamais facile d'expliquer à un étranger qu'il fallait tourner dans la rue chez Patrick ! On revoyait la même voiture quelques minutes plus tard, le conducteur nous indiquant ne pas avoir vu l'affiche ...  Tout cela se compliquait puisque si on habitait au sud du village, on pouvait dire qu'on passait par la rue chez Mérilda ! La première habitation rencontrée baptisant la rue .

Il était très avantageux d'habiter près d'un lieu connu comme l'église, un commerce ou un  pont ! J'avais la chance d'habiter à un restaurant du cimetière ! 

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* J'utilise le mot toponymique pour désigner les noms de rues d'invention inspirée des lieux. Et le mot anthroponymique pour souligner les noms inspirées de l'Homme avec un grand H.


 Exemples de lieux-dits vers 1965-70

La rue chez Patrick  menant au collège Dominique-Savio.

La rue Chez Welleston menant à un regroupement de quelques habitations.

La rue de la Mer (on tenta d'en faire le Boulevard Thibeault ) 

La rue du Foyer  (en fait, il s'agit de la continuité de la rue de la Mer , elle changeait de nom à la hauteur de l'école primaire)  

La côte Irving, assez abrupte pour servir de glissade aux enfants en hiver,  était située entre  l'école des Métiers et la maison de Placide Samson . Elle tenait son nom du fait que Claude Gagnon à Thaddée était agent pour cette pétrolière et habitait au bas de la pente.

La ruelle chez Morel qui reliait  la rue de la Mer à la rue du pensionnat. 

La rue du quai qui menait au quai en passant devant l'aéroport, endroit appelé champ d'aviation où l'on pouvait apprendre à conduire assis sur les genoux d'un parent.

La rue de la Concession que madame Geneviève continue d'appeler le Boulevard des Prés. Passé la ferme de André  Hovington, les gens désignaient  ce  tronçon en disant le chemin de ceinture . Le rang Saint-Joseph et le rang Saint-Pierre était utilisé plus officiellement.

Le chemin du Lac-à-Raymond.

La rue des chalets .

La rue de la savane.

Le chemin des Boulianne pour se rendre chez Raoul. 

La route du Phare pour se rendre chez les Fraser. 

La côte chez Hervé Simard pour sortir du village 

Le détour chez Jean-Charles Gagnon où débutait officiellement Bon-Désir.

Le cran chez Alexandre où nous passions en moto pour se rendre au Garage Imbeault

Le chemin de la croix situé au sud de l'aréna et qui menait à un cran d'où on pouvait apercevoir, l'aéroport, le fleuve et la rivière ; les animateurs du terrain de jeux y amenaient les jeunes en randonnée.

Le meurtrier détour chez Adèle Lapointe-Larouche.  

Les buttes à Valmore devenues avec les changements de propriétaires à  Dubé et à Michaud.

La montagne à l'ours (derrière chez André Gagnon) 


 Quelques références pour situer les lieux-dits.

      De nos jours                                     Autrefois

 
* Les ? signifient que ces rues étaient inexistantes ou ignorées.





  


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