Archive de l Université de Sherbrooke (1967) |
Quand j'ai débuté l'écriture de cet article, Maurice Fillion était toujours vivant. Mon but était alors de résumer le passage de Gérald Langelier au Camp d'entraînement des Nordiques de l'AMH. Puis j'ai changé le titre , je suis passé de Gérald Langelier et les Nordiques à ...et Maurice Fillion.
Les Archives Nationales sont un excellent filon pour retracer le passage de Langelier au Colisée de Québec en ce bouillant septembre de 1972. Bouillant parce que deux événements retiennent l'attention: on annonce au terme des sanglants Jeux Olympiques de Munich que Montréal tiendra les Jeux de 1976 et la Série du Siècle entre le Canada et l'URSS est suivie religieusement par tous les amateurs de notre sport national. Rappelez-vous les Soviétiques étaient venus pour apprendre...
Article du journaliste Guy Benjamin , Le Soleil, 26 septembre 1972 |
L'appel du hockey professionnel
C'est donc le 20 septembre 1972 que le joueur des Citadins de Hauterive se présente au camp d'entraînement des Nordiques. Il s'agit de son deuxième camp pro puisqu'en 1970, Langelier s'était pointé au Centre Civique d' Ottawa pour participer à un entraînement des Blues de St-Louis, équipe alors dirigée par Scotty Bowman. À Québec, Maurice Fillion a déjà sous la main 12 joueurs professionnels et il espère recruter 10 autres joueurs pour compléter l'alignement des Nordiques.
44 joueurs se présentent donc au camp et pas un athlète n'espère être des 34 joueurs qui ne seront pas retenus. Le camp est donc très ardu. Deux fois par jour, les aspirants à un poste dans l'Association Mondiale de Hockey (AMH) se présentent sur la glace du Colisée et tentent d'intéresser le dépisteur en chef, Maurice Fillion.
Les entraînements ont lieu le matin de 9 h à 11 h et en après-midi de 15 à 17 h. ,et ce , 7 jours sur 7 ! Il n'est pas question de se présenter sans intensité. D'ailleurs le médecin de l'équipe , le Dr Paul Desruisseaux, déclare dès le début du camp être étonné par le niveau de forme physique de tous les hockeyeurs présents à l'amphithéâtre de Québec.
Le "premier test des Nordiques " selon l'expression du journaliste Guy Benjamin du journal Le Soleil, sera aussi un premier test pour Gérald Langelier . Jusqu'ici, le Bergeronnais a bien fait, 17 joueurs ont quitté le noyau . Il reste 23 joueurs. Le moment de vérité approche.
Le 26 septembre 1972, l'équipe de Québec reçoivent les Whalers de la Nouvelle-Angleterre. Gérald Langelier jouera au centre flanqué de Paul Larose à droite et de Marc Shewchuck à gauche. Le match se solde par une victoire des recrues des Nordiques sur les Whalers.
Pointage final: 4 à 1. Un certain Richard Brodeur s'illustre comme gardien de but! Mike Low, Guy Dufour , Réjean Giroux et Paul Larose font trembler les mailles du filet adverse.
Le lendemain, coup de théâtre. Langelier se présente dans le bureau de Maurice Fillion où au terme d'une brève discussion, il annonce son départ.
Non seulement Gérald joue-t-il au hockey mais il dispense son savoir en portant le chapeau d'instructeur-gérant des Noir et Or de Bergeronnes dans la ligue Junior B Côte-Nord, Il sera à barre de cette équipe pour les campagnes de 1970-71,71-72 et automne 1974-(Le Noir et Or quitte la ligue en décembre)
Beaucoup de joueurs de la région se sont illustrés par la suite au niveau universitaire: Pierre Hervieux, Léo Simard, Bernard Chamberland...
Beaucoup de joueurs de la région se sont illustrés par la suite au niveau universitaire: Pierre Hervieux, Léo Simard, Bernard Chamberland...
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE: retour en 1967... Le no. 17
Archive de l'Université de Sherbrooke (1967) |
Gérald Langelier n'est pas un inconnu dans le monde du hockey, 4 ans auparavant (1967-68), alors qu'il s'alignait pour le Vert et Or de Sherbooke dans la ligue universitaire , il avait alors été reconnu comme étant le joueur le plus utile à son équipe, il était membre de la première équipe d'étoiles et termina premier compteur de la Conférence Ottawa-St-Laurent.
Un certain Jean Perron (le ptit blond derrière Gérald) le suivait de près dans les statistiques, et le pilote de cette belle gang n'était nul autre que Charles Thiffault ... Bien entouré, le capitaine Langelier !
Cette ligue comprend à ce moment-là le Loyola collège, l'Université de Sherbrooke, le Sir Georges William University, le Bishop's University, le Carleton University, le Royale Military College, le Collège Militaire Royale, l'Université d'Ottawa et le Mac Donald College.
Au terme de la saison, Sherbrooke termine en second derrière Loyola, et les joueurs de l'université estrienne s'inclineront en semi-finale durant les séries. Et ce en dépit du fait qu'un fameux compteur porte le chandail du Vert et Or !
Sherbrooke Daily Record, 3 avril 1968 |
14 02 68 -Sherbrooke, Daily Record
Parler comme un capitaine
Match entre le Castor junior A et le Vert et Or ! La ligue universitaires rencontre une équipe Junior majeur . -En 1969, la LHJMQ était formée d’un total de 11 équipes, et portait le nom de ligue Jr A Québec.- Un tel match attirait 3000 personnes. Celui -ci s'est soldé par la victoire (4 à 1) de l'Université de Sherbrooke.
La Tribune-29 janvier 1970 |
"C'est une partie que nous attendons depuis longtemps et nous profiterons de l'occasion pour prouver à la gent sportive que la meilleure équipe de hockey à Sherbrooke est le Vert et Or. (...) Mes coéquipiers et moi ne manqueront pas une occasion pareille afin de démontrer tout notre savoir faire .Plusieurs croient qu'un certain joueur pourrait nous intimider, mais vous verrez nous ne sommes pas des timides. En somme, nous n'avons pas peur de faire preuve de rudesse si le besoin s'en fait sentir. (...) Plus les Castors nous donneront d'opposition , plus la partie nous aura profiter."
Le combattant
Gérald quitte le poste d'entraîneur du Chevalier de Forestville pour Baie-Comeau |
La Tribune, 1 er mars 1973 |
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