Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

samedi 14 mars 2015

Du pain et des jeux !

Emballage du pain  Harvey en 1967.

Le pain Harvey avait pour moi un goût particulier : c'était mon parrain Rodolphe qui le fabriquait. Ce pain faisait partie de la famille tout comme les brioches, les bunchs et les beignes au miel qui étaient faits main sous la supervision de ma tante Véronique .

Mon oncle Rodolphe était un homme affable qui avait toujours quelque chose à raconter.Il était un sacré bon menteur. Pas un menteur malicieux , un menteur joyeux . Pour lui, chaque jour était une occasion de fêter le premier avril !


Détail :machine à boules 1966
Mon oncle Rodophe était un homme attachant et j'ai pu le constater lors d'une visite qu'il a faite aux Bergeronnes en 1983. Il  n'avait  pas mis les pieds dans ce village depuis dix ans et à peu près tout le monde le reconnaissait et avait un souvenir à raconter! Monsieur O'Connor en le voyant s'était  exprimé: " Hé! Mais c'est la brioche!" Un surnom .





À chaque fois qu'il venait à la maison , il me faisait fouiller dans le catalogue Eaton pour que je choisisse mon cadeau de Noël et finalement, Véronique et Rodolphe finissaient par m'étonner en me remettant un jouet que je n'avais pas choisi ! Quelle surprise! Je me rappelle de  chacun des jouets que j'ai reçu:un cheval à bascule, un mini aéroport mécanique, un fardier (une van) de 5 pieds de long muni d'une grue mobile, une machine à boules, un mécano, une voiture téléguidée qui obéissait à une trajectoire que je devais tracer en faisant un plan de la maison ! Chose sûre, la surprise était totale chaque fois et le stratagème utilisé par Rodolphe ,- soit attirer mon attention sur le catalogue Eaton-, était une diversion digne du roi du  Pôle-Nord. Rodolphe était mon Père-Noël!


Rodolphe et Véronique :beaucoup d'amour.
Ma mère disait souvent qu'on recevait toujours une qualité de son parrain même si on n'y était pas apparenté. C'était bien sûr une croyance. Rien de scientifique. Malgré cela, j'ai reçu ma qualité: j'aime  inventer des histoires !
Et de ma marraine , j'ai reçu une grande détermination, laquelle l'avait reçue de Rosa Rioux, sa mère. Les caractères finalement, c'est comme le pain: ça se partage... 


Le Progrès du Golfe 5 avril 1957. On rapporte une soirée récréative où mon parrain , un fantaisiste dans l'âme , chantait ! Quel homme affable ! 


Incendie de la Boulangerie Rodolphe Harvey  (Photo FB- Max Caron) 
Ovila Bouchard (laitier) Madeleine Sirois , Rodolphe Harvey (boulanger), Véronique Sirois  - 1966-

Une rare photo de Rodolphe Harvey à la boulangerie 
Coll. : Dave Harvey






Vue extérieure de la boulangerie (coll. Claude Dion)


La rue Boucher 


La boulangerie R.Harvey 



2 commentaires:

  1. Merci cela me touche énormément,..Gratitude ,au nom de Rodolphe & Véronique Merci..

    RépondreSupprimer