Visite de mme Hénault |
Mon père est né en 1926. Mon frère Mario, le premier des trois garcons, est né en 1957. À 31 ans mon père après avoir accueilli trois filles que ma mère avait beaucoup câlinées, se retrouvait avec un gars qui le suivait partout, et ce serait comme ça jusqu'à la fin de sa vie.
Mario et Ovila avaient vraiment beaucoup de points en commun. Mario était un entrepreneur tout comme mon père.
S'il fut enseignant un temps,je crois simplement que c'était parce que les services d'orientation étaient déficients ou absents pendant son adolescence. Même si ses études universitaires en langue ne lui sont pas directement de bon secours dans son commerce, on peut dire que ce parcours particulier lui a ouvert l'esprit, en plus de lui avoir permis d'aller voir du coté des fonctionnaires. Laquelle visite lui a confirmé qu'il était tout à fait comme notre père: un gars de commerce, à l'esprit indépendant et dont la fidélité dans le service à la clientèle était égal , sinon supérieure, à celui de son géniteur.
Mario et Ovila en 1966 |
Mon père avait une préoccupation qui s'élevait au-dessus de toutes les autres: l'éducation, il était essentiel que chacun de ses sept enfants soit instruit. Mon père disait qu'un homme d'affaires prospère n'avait réussi qu'à moitié si sa progéniture ne pouvait pas à la fois faire marcher le commerce et en plus choisir un avenir qui lui soit propre. "Il faut aller à l'école le plus longtemps possible. L'instruction ça ne se mange pas, mon argent, oui. "
Ovila était un laitier, un livreur de lait, mais aussi un humaniste. Mon père aimait ses clients, il adorait sa run de lait et si les dernières années de sa vie furent difficiles en raison de la maladie, jamais il n'aurait changé de travail. Mario aura été en ces jours plus sombres, c'est le cas de le dire, son poteau de vieillesse. Et notre père, sans le savoir, son mentor. Il lui a tout appris. Mario aura été au première loge pour se rendre compte que le commerce était un art. Comme me disait monsieur Vilmond Lessard, dit Castro, en 1986:
"Le commerce, c'est un cours d'université. On finit par connaître le monde au quart de tour!"
Crayons publicitaires retrouvés dans les murs d'une maison construite en 1965 Coll. Doris Lapointe (FB) |
Vous m'intriguez! Très intéressant de vous lire.
RépondreSupprimerMerci de lire mes bulles.
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