Avant que vous ne lisiez toutes ces informations sur cette femme qui fut plus une mécène qu'une écrivaine- son oeuvre littéraire tenant en peu de pages- sachez que son nom de plume "Brune Bergeronnette", lui servi à écrire des lettres aux journaux Le Soleil et L'Action Catholique. Épistolière, plus qu'écrivaine ,madame Lessard tint salon aux bénéfices d'artistes qui autrement n'auraient eu guère de place pour se produire . Son destin n'est pas sans affinités avec celui de Florence Foster Jenkins, une mécène américaine, philanthrope, fondatrice du club Verdi.
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L'Action Catholique, 30 avril 1961 |
Originaire de Grandes-Bergeronnes, Adéla Lessard (1890-1980), promotrice des arts, s'établit à Québec à l'âge de 18 ans. Elle y fréquente l'École des beaux-arts pendant trois ans. En 1939, celle qui est devenue madame Alexandre-Aimé Boivin fonde Les jeudis
artistiques et littéraires dont elle animera les soirées pendant près de 25 ans. Ces salons attirent les plus « beaux esprits », les meilleurs artistes et les divers représentants du monde diplomatique de l'époque. Pour les jeunes talents, les Jeudis sont une occasion unique de se faire découvrir par un public averti. Quelques-unes de ces soirées sont qualifiées de grandioses, tels ces galas anniversaires au Salon bleu du Château Frontenac. La renommée des Jeudis et de son instigatrice s'étend à tout le Canada français. Adéla Lessard-Boivin est gratifiée de la médaille d'argent du lieutenant-gouverneur au titre de « Protectrice des Arts et des Lettres ».
SOURCES
Résolution CE-91-3020, 30 janvier 1991; Dossier toponymique de Lebourgneuf; Allaire, Émilia B. Têtes de femmes, 1971, 4e éd., p. 53-64; Cap-aux-Diamants, printemps 1987, p. 67; Commission de toponymie. Noms et lieux du Québec : dictionnaire illustré, 1994, p. 6.

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Illustration de Berthe Chicoine tirée du livre d’Adéla Lessard Boivin, |
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