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| L'embouchure de la rivière Petite-Bergeronnes Canadian Illustrated News, 12 juin 1872 |
La colonisation du Saguenay est aussi celle de la petite Côte-Nord , les visées expansionnistes des colons de Charlevoix sont d'abord dirigées vers la promesse de terres agricole plus productives que celle de leur région d'origine. Charlevoix est une bande de terre comprimée entre le fleuve et les montagnes. Les roches y poussent plus vite que le maïs. Or, le déplacement des populations des villages de Charlevoix vers le Saguenay ou encore de l'autre côté du Saguenay à la hauteur de Tadoussac est le début d'une société neuve.
Trop souvent servie par des ouvrages apologétiques, l'histoire de cette colonisation fut souvent perçue comme une épopée héroïque et désincarnée.
D'autres travaux historiques font état d'une vision partielle de l'établissement des communautés en présentant des figures dominantes de l'Eglise, le rôle des élites politiques et les interventions des exploitants économiques.
Toutes ces informations ont beaucoup d'importances mais elles négligent de raconter le quotidien des colons. On parle des familles dans des termes élogieux mais peu descriptives des conditions réelles de la vie des défricheurs. On fait des prêtres des découvreurs, des familles deviennent de mythiques élues de la Providence jetées en ces lieux pour continuer la race ! Comme me disait un colon de Colombier , une colonisation plus tardive: "Il y a des photos de curés qui débarquent de la goélette mais c'est nous autres qui avons tout fait, et on n' est pas souvent sur les photos ! "
Ce sont là , des images trop souvent présentes dans les livres d'histoire.

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