SOURCE: Du cométique à l'avion, Louis-Garnier, Eudiste, 1947.
Si c'était juste de moi, tous les villages de la Haute-Côte-Nord porteraient des noms évocateurs, poétiques et longs comme une épinette rêche. Rude de caractère comme les premiers habitants . Sainte-Thérèse du Colombier, c'est Colombier les-belles-Anses ! Pis le reste irait à l'avenant: Forestville-les-Plages , Tadoussac-les-Bateaux ,Escoumins-la-belle-Baie, Longue-Rive-la-bien Nommée, Bergeronnes-les-Baleines... Pour Sacré-Coeur- sur- le-Fjord et Portneuf -sur-Mer, le bien est déjà fait !
Revenons à Colombier -les-belles-Anses. Ma mère m'a toujours parlé de Narcisse Tremblay avec beaucoup de bonheur, elle disait qu'entre deux coups de gueule , le bonhomme savait être un ratoureux de bon négociateur. Puis, elle me parlait aussi des Sirois, de Cyprien Eugène, frères de son père Zoyo (Rosario), lesquels s'étaient lancés, encouragés par le curé Gendron, dans la grande colonisation de Colombier. Elle les trouvait bien braves "toutes ces gens" partis de paroisses toute faites pour recommencer à zéro. Faire de la terre était un projet héroïque en soi.
Les Eudistes y voyaient une oeuvre
AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON Le ministre Henry Auger , ministre de la Colonisation dans le cabinet Duplessis du 26 août 1936 au 8 novembre 1939, raconte au député de Saguenay/Charlevoix, Arthur Leclerc, cette anecdote qui ne laisse pas doute sur l'admiration qu'il porte aux citoyens de Colombier, ces colonisateurs dont l'honnêteté est au-dessus de tout.
Bon, on me dira que chaque place fournit son monde et que des bandits, il y a en a partout ! Je donnerai raison à cet adage , mais pas sans spécifier que de voler est souvent réservé à ceux dont la désespérante misère fait oublier le respect d'autrui. Semble-t-il que le projet de Colombier fut sous les auspices de l'honnêteté.
S'IMPLIQUER POUR RÉUSSIR
Faut-il préciser ici que Narcisse Tremblay avant que d'être une salle municipale fut un maire impliqué dans à peu près tous les organismes de la région, il n'avait de cesse de talonner le député fédéral Lomer Brisson ou le député provincial, Leclerc, pour obtenir le meilleur pour son petit village corseté par le sable et des arbres qui en cette région dure, font alliance pour prendre le dessus sur les défricheurs.
Affiche de la Laurentienne Forest Protective Association Ltd 1940
D'un feu de forêt à l'autre
Des épisodes tragiques comme celui-ci , Colombier, village agro-forestier, en connaîtra un autre au tournant de l'été 1951. Le feu resta sur le pas de la porte tout l'été.
VOIR D'AVANCEEt pour terminer cet extrait qui force l'admiration, une vision pour l'avenir de la région où cet auteur, un Eudiste, émule de Mgr Labrie , fait le souhait que les forêts soit cultivées non seulement pour alimenter les papetières ou les moulins mais aussi pour créer d'autres produits pour faire vivre le pays .
Notes et souvenirs d'un ancien missionnaire,1947. Louis Garnier
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