Quand je suis mort , j’ai vécu des choses assez extraordinaires, des choses que les mots terrestres ne peuvent expliquer. Comme beaucoup de morts , je suis monté vers le ciel , j’ai vu d’abord la rivière Bergeronnes en son méandre juste avant le pont du Bassin, les feuillus de la Côte-à-Bouleaux qui venaient de quitter leurs bourgeons ,l'école Bon-Désir, les buttes vertes , la rue principale déserte et les arbres gris du cimetière. Puis, j’ai tourné la tête pour voir la maison familiale . Elle était toute blanche et lumineuse. Dehors, juste devant les marches de béton , ma mère jouait avec un enfant encapuchonné, je me suis reconnu juste à ma démarche. Mon père stationnait sa camionnette et montait les escaliers à la course. Je ne l’avais jamais vu faire cela. Plus je montais, plus je comprenais, le sens de l’éternité. Ce n’est pas du tout ce qu'on m'avait expliqué.
J'ai volé en rase motte jusque chez maman et papa |
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