Ton livre en trois mots
Identitaire, local et universel
As-tu une anecdote du processus de création qui représente bien l’ensemble du projet ?
J’ai fini ce livre à la course. Jacques Gagnon , le président du Festi-Livre Desjardins avait appris par Jennyfer Gravel, la responsable du choix des auteurs.es, que l’une des romancières régionales s’était désistée. Je lui ai offert de lancer mon bouquin. J’avais un mois pour tout terminer. Pierre Rambaud m’a accueilli aux Éditions du Cyclope , et hop, j’ai trouvé un imprimeur.
À quel endroit as-tu eu le plus de
plaisir à présenter ton roman ?
Partout. Mais j’ai aimé l’accueil de la biblio Camille-Bouchard de Forestville.
Il y avait 90 futurs lecteurs, tous invités par la responsable locale , Sophie
Gagnon. Elle connait son monde.
Si
tu avais une odeur à associer à ton récit ?
La rosée. Une petit odeur d’humidité qui se répand dans l’air
au petit matin, et qui disparaît à la faveur de la lumière chaude des rayons du
soleil. Mes personnages se levaient tôt. Ce qui n’est pas mon cas.
Selon
toi, quel serait le meilleur contexte ou endroit pour lire ce livre ?
Il faut le lire par bout, n’importe où, mais idéalement dans un moment où on espère
vivre dans un village coloré. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai écrit.
Quel animal représenterait le mieux
ton bouquin ?
L’ours parce que tout le monde en parle sans en avoir vu, et le kangourou, pour
la même raison. Il faut lire l’ours et le kangourou de Roch Carrier pour
comprendre que découvrir un pays se fait en cherchant une chose pour en trouver
une autre !
À qui dédierais-tu ton travail ?
Je ne l’ai dédié à personne. Mais je suis très reconnaissant envers mes parents
qui m’ont transmis l’essentiel. Mon père, le sens de l’organisation et ma mère, le sens des mots.
Café: Jamais . C'est un breuvage qui détruit. On a beau crier que les fast-food sont un danger pour les jeunes. Le café est cent fois pire. Mais personne n'en parle. De plus, ce foutu breuvage incite les gens à faire la file en voiture à un comptoir pour se le procurer. Vous avez vu la concentration de gaz que ça provoque ? Non . Pas de café pour moi.
Personnes à réunir pour un repas: Mes filles, l'une est criminologue et je ne sais absolument pas ce qu'elle fait mais elle fait bien puisqu'elle n'en parle jamais. L'autre est sociologue, c'est pire , je ne comprends pas vraiment le but de ses recherches c'est tellement pointu que je crois qu'elle est en train de changer le monde à mon insu. Leur mère, comme moi enseignante , au primaire ,était aussi dans un monde que je connais pas vraiment. Je sais juste que nos enfants devenues adultes, pour Chantal , sont encore des enfants.
Une lecture recommandée: Lisez la Bible, et vous devriez constater que ce livre est fascinant. La moitié de ce qui y est raconté est probablement faux. Mais après avoir tant lu de roman , je me dis que c'est ça le truc, raconter pour raconter. Vrai ou faux ,l'important c'est l'impression , l'empreinte laissée sur notre vie. J'aurais pu dire Steinbeck , mais il n'a pas inventé les raisins ni la colère.
Activité de décompression: La marche. Sans but. Chaque pas est une aventure. On ne sait jamais qui sera sur notre route. Parfois, on change de route quand on sait qui est sur notre route. C'est très révélateur.
Une activité passionnante: L'art dramatique. Je m'intéresse au public. Si le public est là ,il est responsable de ce qu'il verra et entendra. Un comédien oublie son texte, le public doit sentir que c'est sa faute. Quand le public n'est pas là, le comédien ne se trompe pas, personne ne le sait en tout cas. Le trac, c'est le public qui le provoque. On ne peut pas être un spectateur innocent, il faut prendre ses responsabilités. Applaudir. Rire. Pleurer. Être silencieux. Le travail du public est la dernière pièce du puzzle. Sinon, le théâtre n'a pas lieu.
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