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L'ostensoir du curé Thibeault . 1947-Construit en 1938 par Rodolphe Pagé. (photo coll. Famille Alphonse Tremblay) |
L'ostensoir du curé Thibeault était situé sur le haut de la Côte-à-Bouleaux , de l'autre coté de la route 15, en face de la maison de la famille de François Xavier Gagnon. Madame Nicole Gagnon qui habitait juste en face se souvient que le site était accessible facilement et qu'elle allait y jouer .
Eucharistique.
Selon la Liturgie l'hostie était présentée aux fidèles au terme d'une procession qui devait avoir lieu 60 jours après Pâques .Donc, les Bergeronnais devaient gravir la côte et ensuite se rendre près de l'ostensoir où le curé déposait une Hostie, symbole de la présence de Dieu dans la Paroisse de Sainte-Zoé-des-Bergeronnes.
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Le curé lisait Le Devoir , Le Soleil et l'Action Catholique . |
Les dévotions des Bergeronnais d'alors étaient donc l'objet de diverses prières. Il ne faut pas oublier que le curé Thibeault était un remarquable organisateur et un développeur tenace. En plus d'être abonné à tous les journaux disponibles de son époque , le curé avait reçu une éducation solide . Originaire de les Éboulements où il est né en 1888, le curé n'était pas en terre étrangère, la mentalité "charlevoisienne " des Bergeronnais correspondait bien à son tempérament. Durant la crise économique , il a soutenu le village dans ses initiatives et après après la Guerre de 39-45, à l'aube de 1948, il a quitté le village . Il avait 60 ans et laissait derrière lui un parcours extraordinaire accompli en des temps très tourmentés.
Intronisé au Panthéon le 18 Avril 2006. Natif de Notre-Dame-des-Éboulements, l’abbé Joseph Thibeault fut entre 1928 et 1948 curé de Sainte-Zoé-des-Bergeronnes (aujourd’hui Municipalité de Bergeronnes, 24 km à l’est de Tadoussac). Sorte de « curé Labelle » de la Côte-Nord, l’abbé Thibeault marqua profondément sa région, multipliant les initiatives pour la moderniser (conférences sur l’agriculture, ferme modèle, école technique, etc.). Six décennies après son départ, les aînés parlent encore de lui.
La région était à cette époque pratiquement dépourvue d’infrastructure routière, laissant les communautés livrées à elles-mêmes en hiver. Seul un service de « snowmobiles » desservait tant bien que mal certains villages. Jugeant cette situation inacceptable, l’abbé Thibeault fit ouvrir un terrain d’aviation à Grandes-Bergeronnes (grâce à un tracteur transporté de Chicoutimi sur une barge) et opéra entre 1937 et 1948 un service aérien innovateur à vocation principalement humanitaire destiné à venir en aide aux communautés isolées de la côte.
Prenant peu à peu des allures de véritable compagnie aérienne, le service assurait désormais le transport d’arpenteurs, bûcherons, etc. Il en coûtait 8$ pour traverser le fleuve. La compagnie offrait une rare opportunité de travail à plusieurs jeunes aviateurs talentueux appelés à marquer plus tard l’aviation québécoise, tels Gilles Simard, Charles Fortin, Lucien Lavigueur, Pierre Queneau.
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