Rodolphe et Marie sont les deux meilleurs amis du monde . En cette soirée d’Halloween, ils ont décidé d’affronter leur peur en se rendant en forêt .
Je t’avertis, Rodolphe, c’est un histoire très épeurante. Es-tu bien assis sur ta bûche ?
- Tu sauras, Marie, que je n’ai peur de rien.
- - Pas
même d’un rat ou d'une araignée ? demande Marie.
- -Surtout
pas de ces petites bestioles... se vante Rodolphe.
- -Alors
écoute mon histoire, on verra si tu es un brave ou un poltron .
« Il y
a longtemps une sorcière a décidé de venir vivre dans la forêt près du fleuve. C’était un endroit idéal pour elle car il y avait un grande plaine naturelle
toute ensablée où elle pouvait atterrir avec son balai magique. La sorcière
profitait d’un sentier que des squatteurs avait tracé pour y laisser tomber des
bonbons pour les enfants qui jouaient dans la forêt. Mais la sorcière était
très méchante. Quand les enfants avaient mangé tous les bonbons , elle les
attrapait avec un immense filet et les emprisonnait jusqu’au lendemain dans une
cage. Et quand le soleil se levait, elle transformait les enfants en pissenlit.
Les abeilles ensuite transformaient les enfants en miel doré. Et la sorcière
dégustait le miel. »
-Voyons
Marie , s’exclame avec force Rodolphe, qu’est-ce que c’est que cette histoire ?! Tout
le monde sait que les sorcières n’existent pas. Et on ne peut pas transformer
les enfants en pissenlits ! Ton histoire ne me fait pas peur du tout.
- Tu n’as
pas peur des sorcières qui ont un long cou, une verrue poilue sur le nez , des
dents longues et pourries et des yeux rouges comme le sang d’un steak haché pas
cuit ? demande Marie à son ami Rodolphe.
- Je n’ai
peur de rien répondit courageusement Rodolphe. D’ailleurs je connais la comptine :
« Les sorcières, ça n’existe pas. Ce sont des histoires qu’il ne faut pas
croire . »
-Je vais
aller chercher un peu de bois, lance Marie en se levant de la bûche qui lui
sert de siège.
Pendant un
instant , Rodolphe se retrouve seul en plein milieu de la forêt avec un feu qui
commence à faiblir. Il entend des craquements et il voit des ombres qui dansent
… « Ce n’est que le feu qui pétille et les arbres qui bougent au vent… »
pense-t-il pour ne pas avoir peur.
- Non! Non !
madame la sorcière ne me changez pas en
pissenlit , je ne veux pas devenir du miel ! Pitié.
Son amie
Marie enlève alors son chapeau de sorcière et se met à rire.
-Je le savais,
Rodolphe, que tu avais peur. Je t’ai
joué un bon tour! se moque-t-elle gentiment.
- Je n’ai
pas eu si peur. Juste un peu. Et je me doutais que c’était toi, j’ai exagéré ma
peur pour te faire plaisir, mon amie Marie.
- Disons que
je vais te croire. Mais au moins je sais que tu as peur comme tout le monde, explique Marie à son meilleur ami Rodolphe.
Rodolphe a soudain une idée …
-Vas-y, je t’écoute.
Et comme toi, je connais la chanson : « Les fantôme ça n’existe pas , ce sont des histoires qu’il ne faut pas croire. »
Rodolphe
commence son récit en prenant une voix mystérieuse.
« Il y a
longtemps pendant la Deuxième Guerre, un pilote d’avion qui surveillait le fleuve St-Laurent,
fut obligé d’atterrir à l’aéroport de Bergeronnes. L’avion malheureusement s’écrasa
et prit feu. On ne retrouva pas le pilote. Les gens du village disaient qu’il étaient devenu un fantôme et qu’il hante depuis ce temps notre aéroport. La nuit, il erre dans le sentier
des squatteurs , il transforme les enfants en crapaud et les découpe en rondelles
avec l’hélice toute rouillée de son avion. Ensuite, il fait bouillir les
morceaux pour en faire de la soupe brune aux crapauds. »
-Bon ,cette
fois-ci je dois vraiment aller chercher du bois car le feu va s’éteindre,
affirme Rodolphe.
Rodolphe quitte sa bûche qui lui sert de siège et se dirige vers la forêt.
Marie qui
est maintenant toute seule se met à trembler. Même
si les fantômes n’existent pas … Même si se faire changer en crapaud est une
histoire impossible, être seule dans le noir ça donne la frousse.
Tout à coup, surgit du noir un homme qui porte des lunettes de pilotes, un casque de
pilote et qui de plus, tient en ses mains une hélice d’avion toute rouillée… Marie
se lève et se met à reculer au fur et à mesure qu’avance l’étrange apparition…
Puis, elle
se décide à affronter sa peur.
- Je sais
que c’est toi, Rodolphe, je te pardonne de me faire peur puisque moi aussi tout
à l’heure, j’ai voulu t’effrayer.
Mais le
fantôme du pilote continue d’avancer sans se préoccuper des paroles de Marie.
Marie prend alors une bûche et l’élève au-dessus de sa tête, menaçant le fantôme.
-Recule ,Rodolphe, sinon, je te lance cette bûche de bois. J’ai eu peur et là je n’ai plus envie de jouer, dit-elle avec sérieux.
Ayant compris le message, le pilote fantôme recule et disparait à travers
les arbres.
À ce moment, Marie sent un doigt qui frappe sur son épaule. Elle échappe la bûche par terre et se
retourne. C’est Rodolphe .
-À qui parlais-tu,
Marie ?
-Tu es là,
Rodolphe, derrière moi, mais je t’ai vu, de l’autre coté en face de moi, c’est impossible. Je crois que j’ai vu un vrai
fantôme !
- Rappelle-toi la chanson : « Les fantôme ça n’existe pas, ce sont des
histoires qu’il ne faut pas croire. » Et si le pilote fantôme existe, je
suis sûr qu’on exagère à son sujet, il est sûrement gentil puisqu'avant de s’écraser
avec son avion, il était une bonne personne.
Rassurés, les deux meilleurs amis du monde, Rodolphe et
Marie, partent alors faire le tour du village pour récolter des bonbons en se
jurant bien de ne plus avoir peur de rien ou de presque rien. Après tout, tout le monde a le droit d'avoir peur des araignées et des souris !
Et pendant
ce temps-là , le fantôme du pilote vole au-dessus du village pour chasser les
nuages avec le balai magique de son amie la sorcière. Le pilote sait que le
soir de l’Halloween est toujours plus agréable pour les parents et les enfants quand
il ne pleut pas.
Texte simple, bien exprimé avec des mots justes et précis qui peut toucher jeunes et moins jeunes en cette veille de l'halloween.
RépondreSupprimerMerci à toi ! J'ai bien aimé!