Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

dimanche 31 août 2025

Ô NOTRE-DAME DE BON-DÉSIR

 


L'hymne à Notre-Dame de Bon-Désir a été inspiré par un Cantique écrit par Paul-Émille Lavallée en 1922 . La musique de ce chant religieux intitulée Cantique à Notre-Dame de la Blanche  est l'oeuvre du père Émery Verville O.M.I..  Les paroles ont été revues par Simon Gagnon en 1944 afin d'adapter ce chant à la réalité de la Paroisse de Bon-Désir. 





mercredi 27 août 2025

Lucien Lessard stoppe Jean Chrétien et ses parcs fédéraux... -1974

 


En 1974, Lucien Lessard est député de Saguenay . Il participe à fond de train à toutes les instances gouvernementale qui permettent au PQ de prendre la parole pour défendre l'autonomie de la province de Québec. 


Jean Chrétien est alors ministre canadien de l'Indutrie au fédéral et fait partie du Conseil du trésor à Ottawa . Mail fut auparavant responsable des Parcs nationaux.

L’expropriation injuste du territoire de Forillon


Extrait de aujourd'hui l'histoire , Radio-Canada, 12 nov. 2024

"En 1970, des centaines de personnes résidant en Gaspésie ont dû quitter leur terre lorsque le gouvernement fédéral a voulu en faire un parc national. L’historien Jean-Marie Fallu raconte comment cette expropriation a été brutale et abusive.

Avant l’établissement du parc national Forillon, des gens vivent de la pêche et de l’agriculture. Vers 1969, leur nombre décline, car à l’époque, la Gaspésie est en décroissance et en dévitalisation.

En 1966, le gouvernement du Canada décide de faire de Forillon un parc national, le premier au Québec. Jean Chrétien, le ministre responsable des parcs nationaux, mène les négociations. En cette période d’effervescence nationaliste, l’Union nationale s’oppose à ce que le Québec cède au fédéral un territoire. Malgré tout, les deux parties s’entendent en mai 1969.

Le fédéral promet des hordes de touristes à Forillon, 3000 emplois permanents et des retombées économiques de 42 millions de dollars par année.

Le 17 juillet 1970, le gouvernement libéral de Robert Bourassa crée une loi pour la création du parc. Les personnes expropriées sont prévenues cinq jours plus tard. Ils apprennent qu’ils ont 18 mois pour quitter leur maison et leur terrain, affirme Jean-Marie Fallu.

Le ministère des Travaux publics s’occupe de brûler les maisons immédiatement après le départ des gens. C’était vraiment inhumain, cette façon de faire, croit l’historien. En tout, 983 personnes et 225 familles sont expropriées."


LE DEVOIR , 6 mars 2024



EXTRAIT DE L'INTERVENTION DE L'HONORABLE LUCIEN LESSARD - 23 mai 1974


M. LESSARD: De toute façon, elle fut certainement discutée en deuxième lecture. Je vous avoue que... Nous assisterons certainement — il est assuré que ce sera fonction du résultat des élections qui viennent — à une nouvelle tentative du gouvernement fédéral de prendre des territoires. D'ailleurs, j'en parlerai tout à l'heure sur la question très précise du Témiscamingue, disant où nous en sommes rendus. Il y a tout un programme prévu actuellement au niveau de la direction de Parcs-Canada concer- nant l'établissement de parcs fédéraux au Québec.

On parle d'une possibilité d'achat de l'île d'Anticosti. Le gouvernement provincial grâce, en particulier, à M. Drummond et peut-être aussi au ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, a coupé un peu l'herbe sous le pied du gouvernement fédéral, et j'en suis fort heureux. Il y a les îles de Mingan dont le potentiel touristique est assez considérable. Il y a des territoires dans le Nouveau-Québec. Il y a, en particulier, toutes les seigneuries: la seigneurie des Milles-Vaches, la seigneurie du lac Mitis, la Petite Nation, à Papineau, etc. Ce qui arrive bien souvent, c'est que le gouvernement fédéral s'organise pour acheter de gré à gré un certain nombre de territoires.

Cela fut le cas pour le parc de la Mauricie, on a acheté du Petit Séminaire de Québec un territoire à Cap-Tourmente qui devait être de 8 milles carrés et qui, par la suite, fut échangé pour un territoire d'environ 700 milles carrés.

Je demande au ministre, quant à cette intrusion qui commence à se faire du gouvernement fédéral, si, dans sa politique de planification, il va mettre des politiques de l'avant pour s'opposer à l'instauration de parcs nationaux au Québec. Je ne suis pas contre les parcs dont les critères d'exploitation sont nationaux, mais ce qui est important, c'est que le Québec ne doit pas perdre le contrôle de son territoire et, en particulier, ne doit pas permettre qu'un autre gouvernement — parce que l'aménagement du territoire appartient d'abord au gouvernement du Québec — vienne à l'encontre de certaines politiques. J'estime que si le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche a toute une planification concernant l'implantation de parcs provinciaux au Québec, c'est autant d'argent que nous pourrions récupérer du gouvernement fédéral, si le gouvernement fédéral voulait modifier sa politique suivant laquelle lorsqu'on établit un parc national au Québec ou dans une province, on doit rétrocéder des territoires au gouvernement fédéral.

Je pense que le gouvernement provincial, le gouvernement québécois a une politique concernant l'implantation des parcs, et que le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche doit se battre pour que cette politique soit respectée, et que les parcs nationaux — si les parcs nationaux s'instaurent au Québec — s'inscrivent dans une politique générale du gouvernement québécois.

Je pense que jusqu'ici cela n'a pas été le cas bien souvent. Nous avons sacrifié du territoire, mais territoire qui ne s'inscrivait pas à l'intérieur du réseau de parcs provinciaux du Québec. C'est dans ce sens que je pose la question au ministre. Est-ce que vous avez l'intention d'exiger du gouvernement fédéral — parce qu'on annonce $35 millions disponibles pour le Québec, actuellement, pour la création de parcs nationaux — un transfert des fonds, afin que vous puissiez l'utiliser pour l'instauration de

véritables parcs québécois, qui auront des critères nationaux, je suis bien d'accord sur ça. Il est possible de négocier avec le gouvernement fédéral des critères nationaux, mais cependant, le territoire de ces parcs devra rester propriété du Québec. En particulier, je voudrais savoir — première question générale, en prenant l'exemple sur le parc Témiscamingue qui est prévu — où nous en sommes rendus. Je reviendrai tout à l'heure sur ça. Je voudrais savoir d'abord quelle est la politique générale du ministre concernant ce problème?