Instant de vie chez les Bouchard

Instant de vie chez les Bouchard
Claude Mattheau, 2014

mardi 20 mai 2025

La dernière lettre publique de Lucien Lessard 22 février 1938 28 février 2024

 

Québec, 9 février 2024


 Lors des élections d’octobre dernier, je vous   transmettais un article dans lequel j’invitais les ex-   péquistes qui nous avaient conduits à la porte de   l’indépendance à briser leur silence et à affirmer  leur appui à Paul St-Pierre Plamondon, comme  l’avait souhaité Gilles Proulx.


 Comme les sondages n’étaient pas particulièrement   favorables et certains annonçaient la mort du PQ,     on a préféré demeurer discret.


Mais les temps ont changé. «Il y a dans la vie d’un peuple des instants où son destin semble hésiter: rares moments de détresse et de grandeur où le fléau de la balance oscille. Qu’une volonté charge l’un des plateaux et le fléau s’incline même imperceptiblement, vers la vie ou vers la mort...» (Jacques Soustelle). Pensons à de Gaulle et à Churchill, alors que la France et la Grande-Bretagne se dirigeaient sous le joug d’Hitler.


Plamondon est arrivé et a changé complètement la donne politique québécoise. Avec courage et détermination, il a annoncé son intention de tenir un référendum au cours de son premier mandat si le PQ est élu. 
Comme le disait René Lévesque, «il est des points... où le courage et l’audace tranquilles deviennent pour un peuple aux moments clés de son existence, la seule forme de prudence convenable». 


Ce référendum, nous pouvons et nous devons le gagner, car nous dire «non» une troisième fois serait catastrophique pour l’avenir du Québec. La politique à la Durham que nous annonce Trudeau mettrait fin à tout espoir d’un Québec maître de son avenir. 


Il nous reste deux ans pour convaincre notre peuple et nous pouvons le faire à trois conditions. 

D’abord, il nous faut convaincre, comme le dit Régis Labeaume, nos vieux «chaussons» de revenir au bercail et reprendre le flambeau pour rallumer la flamme qui s’est éteinte de fatigue.


Ensuite, nous devons rejoindre et convaincre nos jeunes. Pour cela, nous devons faire appel à nos jeunes artistes des années 1970 qui regrettent que le drapeau du Québec soit «en berne». À eux, maintenant, de faire en sorte que la «fleur de lys donne un peu d’espoir aux gens».


Enfin, nos amis immigrants. Comme l’exprime Chafiik du groupe Loco Locass, «en participant à la libération d’un peuple, vous les nouveaux arrivants, les Québécois bientôt sans le “néo” avant, vous qui avez peut-être fui la guerre et la pauvreté, en l’espace d’une campagne, vous passeriez du statut d’immigrants à celui de fondateurs, rien de moins».


Je comprends qu’il n’est pas facile de rejeter le serment à la royauté britannique, mais vous le feriez au peuple qui vous accueille. 


Faisons la différence, devenons «Maîtres de notre avenir».


Lucien Lessard, 
ex-député et ministre du Parti Québécois, 1970-1982


2 e tournoi de Hockey mineur- Résultats -mars 1968

 






jeudi 10 avril 2025

Quand l'abbée Donat Gendron visite le New York Daily News -



 Mai 1954


Sur cette photographie l'épouse de Joseph Medill Patterson accueille la délégation nordcôtière dans la salle dédiée à son époux dans  l'édifice du New-York News. Joseph Medill Patterson était  le président de la News Syndicate Company, qui publie le New York Daily News. 

Patterson  est né né le 6 janvier 1879  à Chicago, États-Unis - (décédé le 26 mai 1946 à New-York) C'était un journaliste, devenu coéditeur et éditeur américain - avec son cousin Robert Rutheford McCormick — du Chicago Tribune de 1914 à 1925 ; il devint ensuite plus connu comme rédacteur en chef et éditeur du New-york Daily News, le premier tabloïd américain à succès. 

 Au moment du voyage, l'usine de papier fondée par le Colonel Mc Cormick, propriétaire du Chicago Tribune, est sous la responsabilité de Georges James Lane à titre de gérant. 



Le Saturnia

L'escale newyorkaise n'est en fait qu'un départ pour un voyage ad limina à Rome . Ce voyage a lieu 7 ans après la fameuse Lettre sur la forêt rédigée par Mgr Labrie . Baie-Comeau est alors une ville fermée, appartenant à la Quebec North Shore (QNS) et à son propriétaire, le colonel Robert McCormick, venu y installer une usine de papier en 1937 pour nourrir les pages du journal Chicago Tribune, et y établir un village où vivraient les travailleurs qu’il emploie. 

*ad limina: Désigne la visite que chaque évêque fait périodiquement au Saint-Siège. La visite ad limina est d’abord un pèlerinage sur les tombeaux des apôtres saint Pierre et saint Paul. Elle permet également de renforcer les liens avec le Saint-Siège . Au cours de la visite ad limina, les évêques rencontrent le Pape et les responsables des dicastères et congrégations.




New-York News 




Mais cette visite à Rome  aura un caractère assez spécial, si le curé Donat Gendron a le don d'irriter le prélat par ses projets ambitieux et son effervescence, Mgr Labrie de son coté , dérange souvent les plans du gouvernement Duplessis. Cette visite en Italie sera l'occasion  pour le religieux de s'occuper de choses profanes telle la politique, ce qu'il reprochait justement aux prêtres du diocèse !

 Il est question en 1954 d'implanter une industrie sidérurgique au Québec, L'évêque voyant sortir des tonnes de fer de la région par navire voudrait bien influencer  Duplessis dans sa décision. Pareil au curé Gendron qui n'attendait pas toujours d'avoir l'aval des ministères pour agir, Mgr Labrie prend les devants sans consulter les gouvernants. Dès 1949 Mgr Labrie s'intéresse à la sidérurgie ,il n'est pas question pour lui que les fours pour transformer le fer ne soient implantés ailleurs qu'en la région de la Côte-Nord. 

1949


LETTRE SUR LA FORÊT

Déjà dans un premier opuscule, le  prêtre se prononce contre les villes dites " fermées" .

 « On a créé chez nous de petites autocraties rigides. »   L’industrie a cherché des serviteurs heureux, à qui rien ne manquerait mais qui resteraient serviteurs, totalement à la disposition et à la merci de leurs maîtres. » 


1948



Lisons ce qu'en dit la journaliste Monique Durand (Le Devoir, 23 juillet 2022)

Cette lettre pastorale déplore les conditions dans lesquelles travaillent les hommes. « On a traité l’ouvrier forestier comme une machine. » Et critique sans détour l’exploitation effrénée et chaotique, au nom du profit des compagnies, de la forêt nord-côtière. « Nous l’avons fait reculer comme une ennemie », maugrée-t-il, exhortant le Québec à prendre modèle sur la gestion du couvert forestier en Scandinavie. Sans un souci de régénération, met-il en garde, la forêt sera pelée, tondue, rasée. « La hache qui vibre sur les noeuds prend des résonances de tocsin », lâche l’évêque. Nous sommes en 1948 ! Avant L’erreur boréale de Richard Desjardins. Avant même que les mots « écologie » et « développement durable » ne soient popularisés.  (...)

Je le vois en songe lui aussi, pas un pape, mais un évêque, Mgr Napoléon-Alexandre Labrie. Sa Lettre sur la forêt de 1948, peu connue, est restée dans les annales de l’histoire du Québec comme le manifeste d’un être visionnaire, épître coup-de-poing qui dérangeait les instances politiques (Maurice Duplessis était alors premier ministre du Québec), économiques et religieuses de l’époque, pour ne pas dire qui leur volait dans les plumes. Un écrit qui résonne encore fortement aujourd’hui.

***

Le texte de 1949 sur l'industrie sidérurgique (1949)  le mènera donc lors de son voyage en Italie en 1954 à rencontrer des industriels italiens dans le but d'introduire des fours de technologie européenne sur la Côte-Nord....on connait la suite, ce fut peine perdue.

mercredi 9 avril 2025

Grandes-Bergeronnes -1930 -Actualités

 






* PROGRAMME D’ÉTUDES

Nul élève ne peut être admis dans une école normale en 1ère année à moins d’avoir fait

la sixième année de l’école primaire élémentaire (7e du cours primaire, en comptant l’année

du cours préparatoire).


École normale 

Les écoles normales étaient, au Québec, des institutions ayant pour but de former les enseignants du secteur primaire.

mardi 1 avril 2025

La sépulture qui me donna mon prénom.-1959





Voilà comment je gagne mon prénom. Robert Lapointe perd la vie dans un accident de la route . Ce Robert est le frère de ma grand-mère Marie que je n'ai pas connue puisqu'elle décède en avril 1928. Mon père ,Ovila , est âgé de trois ans . La famille de Nazarin Lapointe et Rosalie Lessard compte 16 enfants dont six sont décédés en très bas âge.  Au début des années 1900, la mortalité infantile frise les 30 %. 

Concernent cet accident une enquête du coroner tenue aux Escoumins en décrit brièvement les circonstances.


 (c) Hôpital Sainte-Justine 
image tirée du rapport sur la mortalité infantile 1909


















L'Aquilon , avril 1959






L'Aquilon 29 avril 1959 
















 












Naissance de la ligue du Saguenay -1959


 



AQUILON 25 NOV 1959